Montréal, Canada

Mais les pompiers luttent encore contre les flammes dans le parc car l’incendie est toujours « hors de contrôle ».

Déclenché lundi dernier par la foudre dans une région en proie à une extrême sécheresse, le feu, qui n’a pas fait de victime, est le plus grand jamais vu depuis 100 ans dans ce parc naturel.

Et il pourrait brûler encore des mois, ont prévenu les autorités, dans cet endroit considéré comme l’un des joyaux du Canada, où se pressent 2,5 millions de touristes par an.

« Les équipes continuent de sécuriser le périmètre de l’incendie afin d’empêcher toute nouvelle propagation vers la ville et les infrastructures critiques », a expliqué dimanche Parcs Canada, organisme qui gère les parcs nationaux canadiens, dans un communiqué.

Les équipes de pompiers – qui ont reçu les renforts de l’armée canadienne et de 400 pompiers de Nouvelle-Zélande, du Mexique et d’Afrique du Sud – « terminent d’éteindre les points chauds, avec l’aide d’un hélicoptère ».

Mais dans le parc « il ne sera pas facile de contenir ce feu qui est toujours hors de contrôle », a prévenu Landon Shepherd, l’un des responsables des opérations pour Parcs Canada.

Quelque 32 000 hectares sont déjà partis en fumée et au total plus de 350 bâtiments sur plus de 1 100 ont été détruits dans la ville de Jasper.

Quelque 25 000 habitants et touristes avaient été évacués dans la nuit de lundi à mardi quand le feu a soudain pris de l’ampleur, prenant de vitesse les pompiers.

Au total, dans la province de l’Alberta, 135 incendies sont actifs et un quart sont hors de contrôle.

Comme aux Etats-Unis, c’est tout l’ouest du pays qui est touché par la multiplication des incendies cet été. Les vagues de chaleur à répétition sont un marqueur du réchauffement de la planète lié au changement climatique causé par la dépendance de l’humanité aux énergies fossiles, selon les scientifiques.

À 300 km au sud de Jasper, en Colombie-Britannique, le village de Slocan et ses alentours – plus de 600 maisons – a dû lui aussi être évacué.

Le Canada craint de revivre une année catastrophique comme celle de 2023, quand il a enregistré la pire saison des feux de son histoire avec 15 millions d’hectares brûlés et plus de 200 000 personnes évacuées.

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