C’est Terry Duguid, secrétaire parlementaire du premier ministre et conseiller spécial de l’eau, qui a annoncé, au nom de Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique, cet investissement.

Le parlementaire, qui travaille aussi à la création de l’Agence canadienne de l’eau qui devrait ouvrir ses portes à Winnipeg à l’automne prochain, a d’abord tenu à rappeler les difficultés que vit le lac présentement. « Le phosphore et d’autres nutriments ont des répercussions sur la santé écologique du lac, et d’autres défis comme les changements climatiques mettent encore plus l’eau à rude épreuve. »

La Manitoba Association of Watersheds est l’un des organismes qui seront soutenus par le gouvernement fédéral. L’association recevra un peu plus de 205 000 $ sur deux ans. « Le programme se concentrera sur la construction de nouveaux sites de rétention d’eau, la restauration des zones humides et des hautes terres, et l’amélioration des zones riveraines », a notamment détaillé Garry Wasylowski, le président du conseil d’administration de la Manitoba Association of Watersheds. Garry Wasylowski a aussi confirmé que la réalisation de ce projet se fera « en étroite collaboration avec les agriculteurs et les groupes industriels pour assurer le succès de ces initiatives. »

De meilleures données à propos du lac Winnipeg

Cette annonce a été faite sur le campus de l’Université du Manitoba qui aura aussi un rôle à jouer dans la protection du lac Winnipeg. L’université recevra un 65 000 $ sur deux ans pour recueillir plus de données sur le lac Winnipeg. Pour Claire Herbert, responsable des données du Réseau canadien d’information sur les bassins versants (CanWIN) hébergé à l’Université du Manitoba, va notamment permettre de renforcer le partage des données sur l’eau douce à l’échelle nationale.

« Des centaines de communautés autochtones et non autochtones vivent le long de ces lacs, y compris au Manitoba. Les membres de ces communautés sont les premiers à réagir aux changements des décennies avant qu’un chercheur n’examine l’une ou l’autre de ces zones. Pourtant, leurs données ont souvent été ignorées par le passé, en partie à cause du manque de soutien apporté à ces communautés pour qu’elles puissent partager leurs données et les informations qu’elles ont déjà collectées avec un public plus large. »

Pour rappel, ce soutien financier fait partie d’un investissement du gouvernement fédéral de 650 millions $ sur 10 ans. 64,5 millions $ sont notamment prévus pour le lac Winnipeg.