Avec des informations de Chelsea Howgate
Le 25 mai 1977, le monde entendait parler de la Force pour la première fois. Les respirations sinistres et saccadées de Darth Vador faisaient frissonner d’effroi les petits et les grands et Luke Skywalker devenait le symbole de l’espoir pour toute une génération. La guerre des étoiles : un nouvel espoir sort dans les salles obscures et chamboule toute l’industrie pour devenir une véritable référence en matière d’innovation et d’effets spéciaux.
Ce jeudi 8 août, dans la salle du Centenaire à Winnipeg, la version Anishinaabemowin (Ojibwé) du film était diffusée pour la première fois.
Le projet STAR WARS (ANANGONG MIIGAADING), A NEW HOPE est le fruit d’une collaboration entre Lucasfilm, le conseil tribal Dakota Ojibway, l’Université du Manitoba ainsi que l’APTN.
Pour l’occasion, de nombreux spectateurs se sont déguisés à l’image de leurs personnages favoris. Et les réactions à la sortie sont unanimes.
Un espoir pour la langue
Barb Nepinak, parle d’un « sentiment incroyable » et ce genre d’initiative lui redonne espoir en l’avenir de sa langue natale. « C’est énorme d’avoir des locuteurs expérimentés qui utilisent notre langue. C’est une langue agréable, généreuse. On n’est jamais trop vieux pour apprendre une langue. »
Même son de cloche du côté de Cynthia Jourdain.
« Je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai vu Star Wars dans son intégralité, mais en anishinaabemowin, c’était différent et c’était drôle. Les traductions étaient magnifiques et c’était une expérience inoubliable. Vous savez, l’introduction de Chewbacca par Wab Kinew était incroyable et le fait d’être ici avec tous les Anishinaabe, c’était tout simplement une grande soirée. Je suis honoré d’y avoir participé. » L’ojibwé était la première langue de Cynthia Jourdain, mais elle l’a oubliée lors de la rafle des années 60.
« J’ai donc passé une grande partie de ma vie à réapprendre ma langue. Si des jeunes écoutent, je les encourage à apprendre autant qu’ils le peuvent, même s’il s’agit d’un seul mot. »