Cela après des années d’une politique migratoire considérée comme très ouverte.

“Nous allons réduire l’utilisation du programme pour faire entrer des travailleurs étrangers temporaires faiblement rémunérés”, a expliqué à la presse lundi Justin Trudeau, le Premier ministre canadien.

“Nous regardons également les modifications au volet des postes à haut salaire”, a-t-il ajouté.

Ce programme permet à des non-Canadiens de venir travailler dans le pays à court terme, sur des durées qui vont de quelques mois à plusieurs années. Destiné à combler les pénuries de main-d’œuvre, il a connu une croissance spectaculaire mais a été critiqué pour ses abus notamment car les travailleurs sont liés aux employeurs.

Les nouvelles règles prévoient notamment de rétablir l’interdiction de délivrer des permis de travail temporaire à des travailleurs étrangers pour des emplois faiblement rémunérés dans des villes où le taux de chômage est égal ou supérieur à 6 %.

“À l’heure actuelle, nous savons qu’un plus grand nombre de Canadiens qualifiés peuvent occuper les postes vacants”, a de son côté expliqué Randy Boissonnault, le ministre de l’Emploi.

“Les changements que nous apportons aujourd’hui donneront la priorité aux travailleurs canadiens”, a-t-il précisé.

Selon les autorités, le marché du travail est plus tendu que ces dernières années.

Le Canada a récemment connu sa plus forte croissance démographique en plus d’un demi-siècle grâce à l’immigration. Le pays compte aujourd’hui plus de 41 millions d’habitants.

Mais le taux de chômage du Canada a également grimpé à 6,4 % au cours de l’année écoulée et la hausse de la population a aggravé la crise du logement et les services publics.

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