Tout au long de l’année, les différentes communautés scolaires pourront participer à des célébrations.

En septembre 1994, quelque 4 000 élèves francophones faisaient leur rentrée scolaire dans une vingtaine d’écoles qui formaient la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM). Les francophones devenaient alorsresponsables de la gouvernance de leur propre division scolaire (1). 

En 2024, la DSFM regroupe 24 écoles, plus de 6 000 élèves et 1 200 employés répartis partout dans la province.

Bernard Lesage, président de la Commission scolaire franco-manitobaine depuis 2004 et commissaire scolaire depuis 2002, se réjouit de ces célébrations. « C’est toujours excitant de célébrer une année marquante dans une organisation. Il y a eu beaucoup de chemin de parcouru en 30 ans et c’est aussi une occasion de regarder vers l’avenir. »

Le point essentiel de cette célébration est de permettre à toutes les communautés scolaires, qui forment la DSFM, division scolaire provinciale, d’y prendre part. « Nous allons avoir des célébrations dans chacune de nos communautés scolaires. Pour ceux et celles qui ne peuvent pas se déplacer, c’est l’occasion de reconnaître au niveau local et provincial, le travail qui a été accompli pour donner accès à une éducation française aux jeunes. 

« À cette occasion, il y aura un musée ambulant qui sera à la hauteur de ce que les gens s’attendent. Ce musée permettra aux jeunes qui n’ont pas connu les débuts de la DSFM d’avoir un sens de cette histoire. »

Une image de marque

Pour ce 30e anniversaire, la DSFM fait aussi peau neuve avec un tout nouveau logo, qui n’avait pas été changé depuis les débuts. Bernard Lesage souligne que « c’est toujours important d’avoir une marque de commerce. C’est un beau geste pour passer des derniers 30 ans aux prochaines années. 

« Ce logo représente la reconnaissance d’une division scolaire qui est toujours en évolution. Nous voulions montrer ce travail en communauté et permettre à chacun de se retrouver dans une division scolaire inclusive et diversifiée. »

Très rapidement engagé dans la gouvernance, Bernard Lesage jette un œil sur les dernières années. « C’est incroyable. Nous avons accueilli plusieurs nouvelles écoles au sein de la DSFM. Il faut aussi reconnaître le travail mené bien avant 1994 pour que ce rêve devienne une réalité. Depuis longtemps, les parents voulaient voir une gestion des écoles pour offrir aux élèves la possibilité de vivre en français. »

L’engagement des parents

Une chose n’a pas changé en 30 ans : l’implication des parents dans la DSFM. « Regardons tout le bénévolat des parents dans les comités scolaires des écoles, il est peu remarqué. Pourtant il est essentiel. Quand il s’agit de se mobiliser pour des droits, les parents répondent présents aussi. C’est incroyable le travail et l’énergie des parents. »

En regardant vers l’avenir, Bernard Lesage constate que les préoccupations restent principalement les mêmes. « Tous ceux qui veulent avoir accès à une éducation en français devraient pouvoir y avoir accès. Pour nous, c’est toute la question des écoles de proximité. Nous voulons donc voir d’autres écoles pour que les parents aient la chance d’offrir une éducation en français. Les gouvernements doivent reconnaître qu’il y a encore du chemin à faire. »

Et parmi ses souvenirs des 22 dernières années, Bernard Lesage n’a su choisir le succès qui l’aa le plus marqué. « Quand tu ouvres de nouvelles écoles dans des communautés francophones, les sourires sur les visages des parents restent gravés dans la mémoire. Ils sont tellement fiers. C’est très précieux. »

(1) Pour en apprendre davantage sur la persévérance des parents pour une division scolaire francophone, retrouvez l’article : La Division scolaire franco-manitobaine : le fruit de luttes persévérantes paru dans La Liberté du 4 au 10 janvier 2023. 

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