L’occasion d’encourager les élèves du secondaire à devenir des acteurs indispensables pour leur sport de coeur.
Après la publication au mois de mai d’un magazine consacré aux acteurs indispensables du sport jeunesse, La Liberté organisait une journée particulière au Sport for Life Centre en collaboration avec le Conseil jeunesse provincial.
Lorsque l’on parle d’acteurs indispensables, on fait référence aux arbitres, aux entraîneurs et plus largement à tous les bénévoles qui permettent la tenue de rencontres et d’évènements sportifs.
Autant dire qu’il y en a eu du passage dans les couloirs des bureaux de Sport Manitoba le 24 septembre. En tout, près de 70 élèves provenant de six écoles différentes de trois divisions scolaires (1) ont assisté aux ateliers mis en place.
Les élèves ont assisté et participé à trois ateliers thématiques.
Plusieurs ateliers
Un atelier Entraînement, un atelier Arbitrage et un atelier Compétences en dehors du terrain.
L’objectif de la journée était clair : encourager les jeunes à s’investir bénévolement dans leur sport pour pallier un manque flagrant.
Un objectif important pour Denyne Symak, coordonnatrice des services en français pour Sports Manitoba. « On souhaite vraiment que les jeunes sachent qu’ils peuvent participer à un sport autre-ment qu’en tant que joueur », car la situation dans la province sans nécessairement empirer, ne s’améliore pas.
« On a toujours un problème de pénurie. Il n’y a toujours pas assez d’entraîneurs et d’arbitres par rapport au nombre de pratiquants. »
Denyne Symak fait aussi valoir qu’il est particulièrement intéressant pour ces postes bénévoles d’aller chercher des jeunes du secondaire. « Parce qu’ils grandissent et que si certains finissent par ne plus jouer, ils sauront qu’ils peuvent toujours participer. »
Pour autant, certains des élèves présents à ces activités donnent déjà de leur temps pour entraîner ou arbitrer au sein de leur école. Pour ceux-là, les ateliers étaient aussi un bon moyen d’en apprendre plus sur ces rôles auprès d’entraîneurs et d’arbitres aguerris.
C’était le cas entre autres pour Zachary Normand et Alek Ouimet de l’École/Collège régional Gabrielle-Roy.
Alek Ouimet, qui entraîne une équipe de volleyball à Sainte-Anne, revient sur sa matinée. « Nous avons appris des techniques d’arbitrage et d’entraînement. J’ai toujours aimé entraîner alors cet atelier-là m’a vraiment plu. J’ai appris comment bien gérer les conflits au sein d’une équipe. »
Zachary Normand, quant à lui, fait un peu d’arbitrage pour le soccer. « J’ai appris comment bien gérer certaines situations, dit-il. Maintenant, je sais comment avoir un meilleur contrôle notamment lors des interactions avec les entraîneurs. »
Isla Anderson, du Collège Churchill High School, rêve de devenir professeure d’éducation physique lorsqu’elle sera adulte. Elle aimerait aussi entraîner une équipe de soccer, alors il était important pour elle d’être présente ce jour-là.
« Je voulais venir pour trouver de l’aide et me renseigner sur le processus. J’ai appris beaucoup, dit-elle en riant et en montrant ses mains pleines de brochures et de billets d’informations.
« J’ai compris que c’était un métier dans lequel il fallait être patient et flexible avec tous les enfants. »
Défis et succès
S’il est clair que ces trois-là n’avaient pas besoin d’être convaincus, c’était aux animateurs d’essayer de convaincre les autres.
Natalie Paquin et Jade Costa animaient toutes deux l’atelier Entraînement. Elles en ont profité pour parler des défis et succès que l’on peut rencontrer en tant qu’entraîneuse. Mais aussi quelles sont les qualités qui sont importantes chez un entraîneur et comment les entretenir.
Jade Costa est étudiante, athlète et entraîneuse. Elle a donc partagé son expérience personnelle et « de l’influence et des bénéfices que le coaching ont eu sur ma vie ».
Pour donner envie aux jeunes, Natalie Paquin aussi s’attèle à raconter ses expé-riences et ses « succès ».
« On donne beaucoup d’exemple, on explique qu’en tant qu’entraîneur on peut vraiment être un modèle positif, enseigner le respect, la patience et la confiance en soi à nos élèves. »
Même son de cloche du côté de l’arbitrage. Mais pour Marc Vermette, qui s’est chargé d’animer cet atelier avec Christian Turenne, le rôle d’arbitre nécessite un ingrédient indispensable. « Il faut une passion pour le sport que tu souhaites arbitrer. »
Et pour ceux qui rentrent dans cette catégorie-là, la journée aura sans doute été inspirante.
(1) La Division scolaire franco-manitobaine, la Division scolaire Louis-Riel et la Division scolaire de Winnipeg.