Le rendez-vous tant attendu des adeptes du cinéma francophone est presque là. Pendant deux fins de semaine consécutives, du 18 au 20 octobre et du 25 au 27 octobre, la salle Pauline-Boutal du Centre culturel franco-manitobain accueillera près d’une vingtaine de films dans le cadre de la 33e édition du festival Cinémental.
« Quand le comité a sélectionné les films qu’on diffuserait cette année, on ne s’est pas donné de thème en particulier, raconte la coordonnatrice de Cinémental, Mélanie Bédard. Mais on s’est assuré d’avoir une belle représentation d’histoires, de personnages. On voulait un mélange de styles : comédie, drame…
« On a également choisi des histoires basées sur des faits réels, et d’autres plus imaginaires. Le public pourra vraiment y trouver un peu de tout. Il y en aura pour tous les goûts! »
Dix films présentés pro- viennent du Canada français : La fonte des glaces de François Péloquin, Nos belles- sœurs de René-Richard Cyr, Rêver en néon de Marie- Claire Marcotte, Kanaval d’Henri Pardo, Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles de Lyne Charlebois, La petite et le vieux de Patrice Sauvé, 1995 de Ricardo Trogi, RU de Charles-Olivier Michaud, Phénix de Jonathan Beaulieu-Cyr, et la production canado-suisse Hôtel Silence de Léa Pool.
Le public pourra aussi découvrir les films français Un p’tit truc en plus d’Artus, Marie-Line et son juge de Jean-Pierre Améris, Rosalie de Stéphanie Di Giusto, Je verrai toujours vos visages de Jeanne Herry, Le règne animal de Thomas Cailley, Les survivants de Guillaume Renusson, Une année difficile d’Olivier Nakache et Eric Toledano, ainsi que le film franco-belge Bonnard, Pierre et Marthe de Martin Provost qui clôturera l’édition 2024.
« Parmi ces films, La petite et le vieux a été un coup de cœur unanime pour le comité. Tout le monde l’a adoré. On a aimé comment l’histoire était racontée, le fait que ça nous a fait rire et pleurer. L’histoire est très touchante, et je pense que l’aspect intergénérationnel apporte aussi beaucoup.
« On croit que le public l’aimera aussi, d’ailleurs c’est l’un des deux films pour lesquels on propose des billets à 5 $ pour les jeunes de 12 ans et moins. On veut encourager les familles à aller le voir. » (1)
Mélanie Bédard déclare aussi un autre coup de cœur personnel pour La fonte des glaces. « Ce film parle de justice réparatrice, de rechercher la réhabilitation des personnes en prison plutôt que la punition. Ça montre le côté humain des gens qui sont en prison et ce qu’on peut faire pour qu’ils puissent retourner dans la société de façon positive. L’histoire m’a beaucoup touchée. Je suis très heureuse que ce soit notre film d’ouverture. »
Des horaires plus adaptés
Pour cette 33 édition,
Cinémental a fait le choix de la qualité sur la quantité. « On présente moins de films que les années précédentes. On a réfléchi au mode de fonctionnement de notre public, à ses besoins, et on a décidé de miser sur une programmation de plus haute qualité, même s’il y a moins de films.
« On finit donc un peu plus tôt en soirée, notamment le dernier dimanche où notre dernier film est à 20 h au lieu de 21 h 30. Ces horaires seront plus accessibles aux familles. »
La coordonnatrice donne aussi rendez-vous aux famil- les pour la traditionnelle com- pétition de courts-métrages, au programme du dernier dimanche après-midi du festival. « C’est l’occasion de venir découvrir des courts-métrages gratuitement, et ce n’est pas nécessaire de réserver son billet d’avance », signale-t-elle. (2)
Tous les films sont diffusés en français, sous-titrés en anglais. Trois réalisateurs seront par ailleurs présents lors de la projection de leur film et se prêteront à un question-réponse avec le public : Marie-Claire Marcotte, Jonathan Beaulieu-Cyr et Henri Pardo.
Place aux écoles
Du 21 au 24 octobre, ainsi que les 28 et 29 octobre, Cinémental propose égale- ment son programme scolaire aux écoles. Cette année, non seulement trois films sont offerts au lieu de deux, mais l’un d’eux est ouvert aux enfants dès la maternelle.
« D’habitude, on propose le programme scolaire aux classes de 3e année ou plus. Mais cette année, le film Kina et Yuk de Guillaume Maidatchevsky était si bien monté et si facile à suivre qu’on a décidé de le proposer aux 5 à 11 ans.
« Les deux autres films, pour les 11 à 18 ans, sont Écho à Delta de Patrick Boivin et Cela était notre message de Gabriel Tougas. Pour le dernier, on a un partenariat avec le Conseil jeunesse provincial, qui est prêt à envoyer des gens dans les écoles pour mener des discussions. »
À 15 jours de l’ouverture du 33e Cinémental, le programme scolaire était déjà rempli à 96 %, avec quelque 6 700 élèves attendus.
(1) L’autre film est Rêver en néon.
(2) Des billets sont également disponibles à la porte pour tous les films présentés lors du festival, ou à l’avance en appelant le 233-ALLÔ. Coût à l’unité : 10 $, ou 40 $ pour 5 films. Information et horaire des projections au www.cinemental.com/festival.