220 employés seront réparties dans cinq villes afin de permettre à l’Agence canadienne de l’eau d’exercer son mandat d’un océan à l’autre.
Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault était donc présent pour l’annonce officielle de l’ouverture de cette agence. « L’eau douce est confrontée à des défis qui s’intensifient en grande partie à cause du changement climatique. Des sécheresses, des inondations, de la détérioration de la qualité de l’eau, de la pollution due à l’agriculture et aux activités industrielles, qui ont eu des répercussions importantes sur l’eau. Les conséquences semblent très graves et coûteuses. Cet été 2024, tous les records ont été battus en termes de dommages causés par les phénomènes météorologiques violents. En effet, il y a eu sept milliards $ de pertes dues aux inondations, aux incendies et aux tempêtes de grêle. »
Aux côtés de la ministre de l’Environnement et du Changement climatique de la Fédération métisse du Manitoba, JoAnne Remillard, de l’adjoint législatif de l’Environnement et du Changement climatique du Manitoba, Mike Moyes, maire de la Ville de Winnipeg, Scott Gillingham, du ministre des Affaires du Nord, Dan Vandal, des députés libéraux, Kevin Lamoureux et Ben Carr, ainsi que du secrétaire parlementaire du premier ministre et conseiller spécial de l’eau, Terry Duguid, Steven Guilbeault a rappelé que « dans le budget 2023, nous nous sommes engagés à présenter la législation visant à établir l’Agence canadienne de l’eau en tant qu’entité autonome ».
Une entité autonome
Terry Duguid, qui a grandement milité pour cette Agence, précise ce qu’autonome signifie. « Nous disposons d’un puissant défenseur et d’un point focal pour la protection et la gestion de l’eau douce. Il sera dirigé par un vice-ministre. Il aura un pouvoir décisionnel indépendant important. »
En effet, autrefois, l’Agence canadienne de l’eau était un département du ministère de l’Environnement. Depuis juin 2023, Daniel Wolfish est le sous-ministre adjoint par intérim responsable de l’Agence de l’eau du Canada en tant que direction générale au sein d’Environnement et Changement climatique Canada.
Désormais, l’Agence canadienne de l’eau a ses locaux principaux au centre-ville de Winnipeg. Parmi les différentes tâches qui incombent à l’Agence : moderniser la Loi sur les ressources en eau du Canada, mettre en place le plan d’action pour l’eau douce.
Au sujet des objectifs fixés par le gouvernement fédéral pour cette Agence, le ministre est resté assez vague. « Nous nous sommes donnés un certain nombre d’objectifs. Mais on ne voulait pas définir d’avance tous les objectifs. En effet, nous voulons que l’Agence travaille avec tous les partenaires pour se doter d’un plan d’action.
« Même s’il y a des choses que le gouvernement souhaite voir de la part de l’Agence. Par exemple, elle est responsable d’un financement de 90 millions $ pour des organisations de recherches sur des questions d’eau douce partout au pays. L’Agence existe, mais il faut continuer à trouver l’ensemble des employés. Cette première année sera en mode développement. »
Du travail pour l’Agence
Néanmoins, le 14 octobre, 40 avis à court terme concernant la qualité de l’eau potable étaient en vigueur. Trois étaient au Manitoba. Interrogé sur la manière dont l’Agence pourrait jouer un rôle dans l’accès à l’eau potable, Steven Guilbeault a expliqué. « Le rôle de l’Agence sera certainement important au niveau de la recherche et des solutions aux enjeux de l’eau. On a parlé d’espèces invasives, de changements climatiques. Nous devons savoir à quels enjeux font face nos lacs et rivières présentement pour développer des solutions. Le gouvernement fédéral a un rôle à jouer. Mais l’utilisation de l’eau comme ressource naturelle est de compétences provinciales alors il faudrait veiller à une bonne coordination pour trouver des solutions face à ces enjeux. »
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