Un changement drastique de politique afin de “freiner la croissance démographique”, alors que l’opinion publique est de moins en moins favorable à l’immigration.
Le ministère de l’immigration avait précédemment annoncé qu’il prévoyait de laisser 500 000 nouveaux résidents permanents s’installer dans le pays en 2025 et 2026.
Les nouveaux objectifs annoncés jeudi ont été revus à la baisse, à savoir 395 000 l’année prochaine et 380 000 pour 2026. Celui de 2027 est fixé à 365 000.
L’objectif est de “stabiliser notre croissance démographique, afin de donner à tous les niveaux de gouvernement le temps de rattraper leur retard et de réaliser les investissements nécessaires en matière de soins de santé, de logement et de services sociaux”, a déclaré le Premier ministre Justin Trudeau lors d’une conférence de presse à Ottawa.
Selon un sondage d’Abacus Data datant du début du mois d’octobre, un Canadien sur deux estime que l’immigration nuit à la nation.
“L’immigration est essentielle pour l’avenir du Canada, mais elle doit être contrôlée et durable”, a ajouté M. Trudeau.
Cette mesure fait suite à plusieurs séries de restrictions visant à contenir des niveaux d’immigration record, qui ont porté le nombre d’habitants à plus de 41 millions au début de l’année contre environ 35 millions il y a dix ans.
L’immigration représentait près de 98 % de cette croissance en 2023.
Ce printemps, Ottawa avait dit souhaiter réduire de 6,2 % à 5 % la proportion de résidents temporaires dans la population canadienne d’ici 2027.
Avec près de 20 points de retard sur le leader de l’opposition, Pierre Poilievre, Justin Trudeau dont le leadership est remis en doute par plusieurs députés libéraux cherche à inverser la tendance en modifiant ses politiques.
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