Il s’agit de la troisième grève entamée par les 320 travailleurs qui n’arrivent pas à trouver d’accord avec leur employeur pour signer une nouvelle convention collective. L’ancienne est expirée depuis le 31 décembre 2023.
Alors que la grève de trois jours tenue il y a deux semaines a déjà provoqué “une accumulation de conteneurs au sol”, plusieurs porte-conteneurs ont déjà rebroussé chemin vers d’autres ports dans une période cruciale avec l’arrivée des fêtes de fin d’année, indique l’Administration portuaire de Montréal (APM). En tout, deux terminaux sur quatre sont affectés.
Cet arrêt de travail “provoquera sans aucun doute des répercussions profondément néfastes pour des milliers d’entreprises locales, ainsi que pour l’économie québécoise et canadienne dans son ensemble”, a déclaré Julie Gascon, présidente-directrice générale du Port de Montréal, soulignant “l’urgence de parvenir à un accord”.
Les salaires et des horaires de travail qui nuisent à la qualité de vie des dockers sont au centre du conflit. Michel Murray, représentant du Syndicat des débardeurs, a déclaré que les installations de l’entreprise Termont étaient ciblées parce que cette dernière avait modifié les horaires des travailleurs “de façon punitive”, ce qui nuit “à la conciliation travail-vie personnelle”.
“Les débardeurs sont prêts à négocier. Nous attendons d’être conviés et nous avons des solutions, mais il faut que la contrepartie soit également en mode solution”, a ajouté le porte-parole.
Devant l’impasse, l’Association des employeurs maritimes (AEM) a demandé l’intervention du ministre fédéral du Travail afin de “ramener les parties à la table de négociation pour mettre fin à ce conflit”.
Soulignant une baisse de volume au Port de Montréal qui l’a obligé à “procéder à certaines coupures”, l’AEM a fait valoir que “des décisions difficiles mais nécessaires pourraient devoir être prises pour faire face aux impacts multiples de cette nouvelle grève”.
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