Basée sur l’histoire personnelle de Patrick Saad, Hôtel Beyrouth aborde les thèmes de l’immigration, l’intégration et la reconstruction dans un nouveau pays.
Josiane Blanc, co-scénariste-réalisatrice, partage un peu plus de détails sur l’idée originale. « Lorsque Patrick avait cinq ans, il a fui, avec sa famille, la guerre du Liban dans les années 1980 pour venir s’installer au Canada. La série est partie de cette histoire. »
À base de discussions, de récits, Patrick Saad et Ania Jamila ont peaufiné l’idée avec des scénaristes-réalisateurs dont Ania Jamila, Bernard Boulad et Josiane Blanc. « Tous les morceaux de sa vie ne se retrouvent pas dans la série évidemment. Patrick et Ania sont des amis de longue date alors il nous a fait confiance avec son histoire. On est donc partis de ses histoires puis on a travaillé autour. Par exemple, il nous disait qu’il y avait vraiment souvent du monde chez lui. Ce sont des éléments spécifiques. Mais c’est important de noter que ce n’est pas l’histoire de Patrick. »
Une histoire d’intégration
L’idée derrière Hôtel Beyrouth est aussi de reconnaître la place de la communauté libanaise comme le souligne Josiane Blanc. « La communauté libanaise est présente depuis 140 ans au Canada. C’est la première fois dans la francophonie qu’on met une famille libanaise comme personnages principaux d’une série. C’était important pour nous. De plus, la communauté libanaise est très bien intégrée à la mosaïque canadienne. »
Il est important de souligner que le projet a débuté en 2022 avant le conflit entre le Liban et Israël.
L’accent est vraiment mis sur la reconstruction dans un nouveau pays comme l’explique Josiane Blanc. « C’est vraiment l’histoire de la rencontre avec la communauté d’accueil. L’immigration ce n’est pas un monologue. C’est un dialogue.
« En fait, cette série est d’actualité qu’importe l’année où on en parle. La réalité c’est qu’il y a toujours eu des vagues migratoires et qu’il y en aura toujours à la vue des conflits qui perdurent. Mais nous, on voulait ramener l’humain dans ces histoires. On a souvent tendance à donner des chiffres en oubliant que derrière, il y a des êtres humains qui ont le même désir que d’autres, c’est-à-dire, être en paix, en sécurité et vivre une vie simple. »
Les huit épisodes sont publiés de manière hebdomadaire sur la plateforme TFO. « Le thème peut vraiment parler à tout le monde. Ce n’est pas une série triste, il y a de l’humour et on peut très vite s’identifier aux personnages. »