Avant de commencer cette journée dont le thème était le bien-vivre, la présidence de la Commission scolaire franco-manitobaine, Bernard Lesage et une partie de la direction générale ont pris la parole pour célébrer cette journée.
Sur le thème du bien-vivre, cette conférence se voulait un moment de rassemblement pour le directeur général adjoint par intérim, Luc Brémault. « C’est un thème qui nous vient de l’éducation autochtone au Manitoba. Sous ce thème, on retrouve le savoir-vivre ensemble et le mieux-être, qui est plutôt individuel. Alors le mot bien-vivre représentait parfaitement notre volonté d’allier le groupe et l’individu. Si on n’est pas heureux au travail, si on n’est pas bien pour faire notre travail, comment le faire? »
Maria Chaput, ancienne sénatrice indépendante du Manitoba, a aussi prononcé un discours poignant d’une vingtaine de minutes. Dans ce dernier, elle mêle historique de la DSFM tout en y ajoutant une partie de son histoire personnelle de militantisme pour l’éducation en français. « Après la loi de 1916, sur l’interdiction de l’enseignement en français, nos ancêtres ont organisé la résistance. […] Au moment de la possible construction d’une école française à Saint-Norbert, la majorité anglophone tente de renvoyer Normand Boisvert qui symbolise, pour eux, la crise politique.
Un anniversaire rempli de lutte
« Le 24 juin 1976, lors d’une réunion de la commission scolaire de la Rivière-Seine, 650 personnes se mobilisent pour protester et entourent le bâtiment. Et je suis là, autour de l’édifice, avec mes filles, pour protester. J’ai dans mon sac des tomates. Vous avez bien compris, les commissaires ont reçu mes tomates ce soir-là. Devant mes filles, pour qu’elles comprennent que leur mère n’était pas intimidée de demander une éducation en français. […] En août 1994, la DSFM, votre division scolaire, ouvre les portes. C’était il y a 30 ans. »
À la fin de son discours, Maria Chaput a reçu les acclamations de toute la salle. D’ailleurs, Luc Brémault ne cache pas l’émotion ressenti. « Comme tous les gens dans la salle, j’ai eu des frissons. J’ai aussi eu les larmes aux yeux. Il faut se rappeler d’où on vient et Maria nous l’a très bien rappelé. Nous avons été honorés de sa présence. »
Cet anniversaire est aussi marqué par un regard vers l’avenir. « Nous voulons un personnel en santé pour une réussite de nos élèves. Dans les 30 prochaines années, on espère doubler nos nombres de gens qui sont convaincus par la francophonie au Manitoba. »
Enfin, Bathélemy Bolivar, directeur du Service des ressources humaines par intérim à la DSFM, a aussi annoncé la création d’un nouveau prix pour cet anniversaire. Le prix annuel pour une contribution exceptionnelle à la DSFM. Cette reconnaissance vise aussi bien le personnel que les parents.
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