Ces dernières années, c’est la neige qui s’invitait à la cérémonie, mais cette année se sont quelques gouttes de pluie qui ont accompagné les cérémonies de Louis Riel, chef Métis et fondateur du Manitoba, exécuté le 16 novembre 1885 pour trahison.
C’est un peu après 10 h que la cinquantaine de personnes présentes et les membres de l’Union nationale métisse Saint-joseph du Manitoba (UNMSJM) sont sortis de la cathédrale pour faire quelques pas et rejoindre la tombe de Louis Riel.
Cette commémoration de son décès a été marquante car elle est la première depuis que Louis Riel a été reconnu comme le premier Premier ministre du Manitoba.
Robert Loiselle, député de Saint-Boniface et adjoint parlementaire du ministre responsable des Affaires francophones, était présent pour représenter le gouvernement manitobain.
Un hommage au premier Premier ministre du Manitoba
« Quand j’étais jeune, je ne réalisais pas l’importance de mon patrimoine métis et francophone. C’est seulement dans ma vingtaine que j’ai eu ma carte métisse et depuis ce temps je célèbre et on célèbre la mémoire de Louis Riel. Car elle est autant importante aujourd’hui qu’il y a 20 ou 30 ans. Les Métis grandissent à grands pas et c’est en continuant à reconnaitre Louis Riel comme on le fait aujourd’hui qu’on peut avancer en unité, en coexistante en tant qu’une province. »
Justin Trudeau, premier ministre du Canada, a aussi eu un mot pour les Métis en cette Journée Louis Riel. « Au nom du gouvernement du Canada, j’invite tous les Canadiens à se renseigner davantage sur la vie de Louis Riel, notamment sur ce qu’il défendait et ce qu’il a accompli. Célébrons également la culture des Métis, leur histoire et leurs nombreuses contributions à la société canadienne. Ensemble, nous pouvons continuer de resserrer la relation entre le Canada et le peuple métis. »
Pour l’UNMSJM, ce 16 novembre est aussi un peu différent de d’habitude car c’est le premier pour le nouveau directeur général, Richard Turenne, et la nouvelle présidente, Crystal Desrosiers. « C’est un honneur et un privilège d’être là en tant que représentant de l’Union pour la première fois dans ce rôle-là », lance Richard Turenne. « Je me sens bien, j’étais un peu nerveuse mais dès que j’ai vu la communauté qui nous entoure j’étais tout de suite plus confortable. Même si on est là pour commémorer la mort d’une personne, je me sens en famille », estime Crystal Desrosiers.