Jugeant que les parties étaient trop éloignées sur des sujets cruciaux pour que la médiation soit utile, le médiateur spécial a préféré les renvoyer le temps d’une réflexion.

Le ministre du Travail et des Aînés, Steven MacKinnon a regretté cette situation sur la plateforme X (anciennement Twitter).

Au 13e jour de la grève, Eric Toupin, représentant syndical pour les Prairies du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, exprime sa profonde déception face à la situation. « Nous déplorons la fin de la médiation et redoutons l’imposition d’un arbitrage exécutoire. »

« Nous voulons un contrat de travail qui nous protège au niveau de la santé, de la sécurité, qui nous offre un salaire pour vivre décemment. Ces méthodes d’exploitation doivent cesser. »

En ce moment, quelques 55 000 travailleurs sont sur la ligne de piquetage pour défendre leurs droits, paralysant tout le pays. Eric Toupin confie que des discussions doivent avoir lieu pour connaître les prochaines étapes. « Nous allons discuter pour savoir si nous continuons une grève totale au travers du pays. Mais nous ne voulons pas reculer et faire des grèves de rotation. »

De plus, durant ce temps, les travailleurs en grève se sont vus suspendre plusieurs droits de leur convention collective. « Durant la grève, nous perdons nos bénéfices sociaux, nos assurances maladies. C’est très négatif et c’est prendre avantage de nos membres les plus vulnérables. »

Le 22 novembre 2024, Postes Canada publiait ses résultats pour le 3e trimestre. La perte se chiffre à 315 millions $, Postes Canada affirme que les demandes des travailleurs pourraient « ajouter de nouveaux coûts fixes qui entraveront sa capacité à faire concurrence ».