Aux côtés de Julie Belley Belanger et de Vincent Blais, Rob Tétrault recevra alors ce soir le prix de l’entrepreneur francophone de l’année. Une belle réussite pour celui dont l’entrepreneuriat est dans l’ADN. « Quand j’étais petit gars, il y avait une salle de la Chambre de commerce francophone au centre La Vérendrye avec tous les noms des entrepreneurs de l’année. Le nom de mon grand-père, Gérard Tétrault y figurait. Je m’étais tout le temps dit : Wow, entrepreneur de l’année dans la communauté, c’est incroyable. Alors, quelque part, c’était un de mes objectifs aussi. »

La Chambre de commerce francophone de Saint-Boniface n’est d’ailleurs pas inconnue à Rob Tétrault puisqu’il en a été président et membre du CA pendant plusieurs années. Le 1er janvier 2025, son entreprise, Groupe Financier Tétrault aura donc 15 ans, et cela n’aurait pas été possible sans le conseil avisé de sa mère. « Mes parents et mes grands-parents étaient des entrepreneurs. Mes parents avaient toujours des entreprises, l’hôtel, le restaurant, de la comptabilité, d’immobilier, de motoneiges, ils avaient toujours des idées de commerces. Il y a des entreprises qui ont bien fait et d’autres moins bien. J’ai toujours baigné dans ce monde.

« Je suis devenu avocat, je voulais partir mon propre cabinet d’avocats. Mais je n’étais pas passionné de ce travail. Un jour, je regardais ma vidéo de noces et ma mère m’a dit quelque chose comme : Ne gaspille pas ta vie à faire quelque chose qui ne te passionne pas, allez au travail, ça devrait être le fun. J’ai parlé avec elle et mon père, puis j’ai démarré mon entreprise. »

Une culture de travail

Aujourd’hui, son entreprise compte désormais une quinzaine d’employés. Et pour Rob Tétrault, la clé de sa réussite se mesure dans la satisfaction de ces derniers. « J’ai toujours voulu mettre l’emphase sur l’équilibre entre la vie personnelle et professionnelle. Nous avons des semaines de quatre jours, nous offrons un abonnement à la salle de sport, j’encourage aussi mes employés à prendre du temps pour eux. Je veux vraiment un endroit où les gens ont envie de travailler.

« Être entrepreneur, c’est la meilleure job au monde. On est maître de notre propre sort, on travaille pour nous, tu décides des personnes avec lesquelles tu as envie de travailler. C’est aussi toi qui décides de la culture de travail que tu veux mettre en place. »

La francophonie est aussi un pilier de l’entreprise de Rob Tétrault. « J’ai engagé beaucoup de francophones. Je suis content que l’on soit capable d’offrir des services en français quand les gens en ont besoin. »