Après plus de deux ans de travaux, qui devraient continuer encore quelques courtes semaines, les enseignants et les élèves de l’École Saint-Joachim ont pu ces derniers jours commencer à s’installer dans leur nouveau bâtiment qui sent encore la peinture fraîche.

L’agrandissement de l’école présente donc un tout nouveau bâtiment de deux étages et un gymnase. Le bâtiment est notamment composé de 16 nouvelles grandes classes dont plusieurs réservées pour l’apprentissage de métiers. Dans ces salles d’arts ménagers, de musique ou encore arts industriels, les élèves pourront utiliser des équipements des plus récents pour découvrir des métiers techniques ou manuels, comme la menuiserie par exemple.

La nouvelle salle de classe spécialisée en art industriel.
La nouvelle salle de classe spécialisée en art industriel. (photo : Jonathan Semah)

Se former à des métiers spécialisés

Les commissaires de la région Est, Yolande Dupuis et Roxane Dupuis, étaient présentes pour cette visite. Yolande Dupuis parle d’un lieu « fantastique » pour l’apprentissage, Roxane Dupuis évoque un bâtiment « inspirant ». « Ça me fait rêver, j’ose croire que ce sera la même chose pour les élèves. Quant aux classes spécialisées, j’ai hâte de voir ce que les élèves vont imaginer avec tous les matériaux et expertises qui sont dans cet édifice. »

Pierre Piché, enseignant de mathématiques et de sciences, vit sa septième année à Saint-Joachim. Il est installé dans sa nouvelle classe depuis moins d’une semaine. « Ce sont de belles installations. Tous nos secondaires sont réunis dans la même aile, c’est un gros bonus. De ce que je vois, mes élèves sont contents et excités d’y être. »

L'une des toutes nouvelles salles de classes de l'École Saint-Joachim.
L’une des toutes nouvelles salles de classes de l’École Saint-Joachim. (photo : Jonathan Semah)

L’enseignant souligne l’évolution positive de Saint-Joachim. « On s’en va dans la bonne direction. Avec l’agrandissement, on est très choyé. Il y a cette salle de cuisine, d’arts industriels, l’on est capable d’offrir beaucoup plus d’options aux élèves. Les élèves ont tous hâte de commencer à utiliser tout le matériel. »

Après le déménagement des secondaires, ce sont les élèves de la 5e à 8e année qui prendront place au premier étage du nouveau bâtiment.

Un important besoin d’espace

Cet agrandissement répond aux besoins d’espace de l’école qui comptait jusque-là huit portatives pour accueillir les 480 élèves. Alain Laberge, directeur général de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM), est satisfait de voir que tous les élèves sont désormais réunis sous le même toit.

« Quand on regarde à ce que c’était et à ce que c’est maintenant, il y a un grand soupir de soulagement, c’est très beau. Mais, certains de ces enfants ont connu les portatives extérieures. Maintenant, ils sont dans leur environnement, leur classe avec leur casier. Je ne peux que saluer le travail fait par le personnel et leur patience. »

Alain Laberge, directeur général de la DSFM.
Alain Laberge, directeur général de la DSFM. (photo : Jonathan Semah)

Un projet d’ampleur

Alain Laberge rappelle aussi que l’école n’a jamais fermé pendant la durée de ses travaux et que l’éducation a pu suivre son cours. Alors que les travaux devraient être complètement terminés au début de l’année 2025, à quel point Saint-Joachim peut servir de modèle pour d’autres écoles de la DSFM?

« Nous, on voudrait que toutes nos écoles qui ont besoin d’agrandissement ressemblent à celle-ci. Mais dans ce genre de cas, le ministère de l’Éducation donne X montant d’argent pour un agrandissement. Et pour l’agrandissement, il faut avoir les nombres. Ici, on avait huit portatives pleines à l’extérieur. Et l’on continue à grandir, comme La Broquerie. Mais bien sûr, on voudrait que nos écoles aient toutes ces finitions-là. »

Les derniers travaux à finir se situent dans l'entrée principale du nouveau bâtiment.
Les derniers travaux à finir se situent dans l’entrée principale du nouveau bâtiment. (photo : Jonathan Semah)

Évalué à environ 20 millions $ au début du processus, le projet aura coûté finalement entre « 27 et 29 millions $ », selon les estimations d’Alain Laberge.

Pour Karine Pilotte, directrice de l’École Saint-Joachim depuis la rentrée 2023, se dit fière et privilégiée d’avoir pu participer à l’avancée de ce projet. Tout en rappelant le travail d’équipe essentiel, elle estime que ces travaux d’agrandissement feront partie de l’histoire de l’établissement.

« Je ne pense pas qu’on réalise encore l’ampleur de ce projet et l’impact qu’il va avoir sur nos élèves, futurs élèves et parents. Cela sera bénéfique pour tout le monde. Les nouvelles classes spécialisées élargissent le potentiel de carrière que nos élèves pourront suivre. Ce sont des métiers en besoin et qui continueront à l’être. On veut aider à former ces personnes qui sont francophones, ne l’oublions pas. »

Karine Pilotte, directrice de l'École Saint-Joachim.
Karine Pilotte, directrice de l’École Saint-Joachim. (photo : Jonathan Semah)