Ce vendredi matin, environ 80 travailleurs étaient devant les bureaux de la société Purolator près de l’Aéroport Richardson de Winnipeg. Purolator appartient à 91 % à Postes Canada.

« Purolator fait notre travail, c’est pour ça qu’on s’est installés devant chez eux aujourd’hui. On a informé les employés de Purolator de notre lutte et on leur rappelle qu’on a les mêmes propriétaires », explique Eric Toupin, représentant syndical pour les Prairies du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, qui fait notamment référence à Doug Ettinger, président-directeur général de Postes Canada depuis 2019, et aussi présent sur le conseil d’administration de Purolator.

Sur le front des négociations, on apprenait plus tôt dans la semaine que la contre-proposition du Syndicat, qui représente 55 000 travailleurs et travailleuses était prête. Cependant, Eric Toupin n’est pas optimiste quant à une résolution rapide du conflit. « Postes Canada ne veut pas négocier en bonne foi. Le fait qu’il y ait encore le régime de pensions sur la table est inexplicable, il n’y a aucune raison de couper la pension pour les nouveaux employés. La pension est en bonne santé. »

Cette grève a beaucoup de répercussions à travers le pays. Beaucoup d’organismes caritatifs reçoivent moins de dons par la poste et des pertes importantes se font ressentir chez les détaillants. « On estime que les pertes subies par le secteur en raison de la grève prolongée dépassent le milliard de dollars et ne cessent d’augmenter », selon Diane J. Brisebois, présidente-directrice générale du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD).

Eric Toupin se dit bien conscient de cette situation difficile. « Je sais que les petites entreprises, surtout au rural et dans le Grand Nord sont affectées négativement. Mais je pense aussi à tous nos membres qui n’ont pas reçu une paye depuis plus de trois semaines. »