Pour faire cette chanson originale, le choix d’Andrina Turenne et Sarah Dugas n’est pas dû au hasard. Les deux artistes faisaient déjà partie du premier groupe de musique qui a participé aux tout premiers Jeux de la francophonie canadienne en 1999 à Memramcook, au Nouveau-Brunswick. « Elles faisaient partie d’un groupe qui s’appelait Schlacadélique, qui a écrit la chanson Dans la peau, qui était un peu un hymne au Manitoba. Chanson pour laquelle ils ont gagné la médaille d’or aux Jeux », explique Mélanie Bédard, responsable de projets pour le Conseil Jeunesse Provincial (CJP).
Mélanie Bédard a aussi un lien très personnel avec ce groupe. En effet, son frère Éric, décédé en 2001, en faisait partie. « Il était le batteur du groupe, et ils ont ensuite enregistré la chanson en son honneur. »
C’est donc pour célébrer les 25 ans de cette chanson et les 50 ans du CJP que Mélanie Bédard a pensé à refaire une musique qui aurait aussi comme point commun le Manitoba. « Je me suis dit que ce serait vraiment cool de faire renaître cette chanson. Donc Sarah et Andrina ont décidé de la reprendre, de la moderniser, qu’elle soit inclusive. Et que ce soit une réflexion sur notre communauté et comment l’on voit le Manitoba aujourd’hui. »
Une réflexion pour l’avenir
C’est dans les plaines, Sous le même ciel, C’est là qu’on est chez soi, Sur les rivières, dans les ruisseaux, Le Manitoba, dit le refrain de cette chanson. Pour Mélanie Bédard, ces paroles représentent un peu le point de départ d’après 50e pour le CJP. « Quand on parle d’être ensemble dans cette chanson, c’est ça la réflexion où l’on est aujourd’hui et où l’on veut se rendre. Que même avec nos différences et nos parcours, on est plus forts ensemble! »
Ces paroles pourraient même avoir une portée éducative. « Le soir du lancement, un professeur nous a approchés pour préparer un guide pédagogique! Ça ouvre toutes sortes de portes », partage Mélanie Bédard.
Sous le même ciel a même sa version instrumentale et la responsable de projets espère que la chanson sera jouée à toutes les occasions possibles. « On va l’utiliser comme petit jingle sur nos médias sociaux, on peut la jouer à des rencontres, elle est d’ailleurs disponible sur toutes les plateformes. Ça peut être une chanson thème pour le CJP. Mais surtout, on veut que le monde l’utilise et la partage, elle sera l’hymne que les gens veulent. »