C’est ce qu’a observé l’entreprise Too Good To Go, qui met en relation consommateurs et entreprises pour proposer des repas invendus à un bas prix, dans des résultats de sondage réalisés avec la firme Léger.

L’on apprend notamment que les Manitobains génèrent entre 25 et 45 % de déchets supplémentaires pendant le temps des fêtes par rapport au reste de l’année. 83 % des sondés manitobains affirment qu’ils jettent habituellement de la nourriture après un grand repas des fêtes. Un résultat en hausse de 9 points par rapport à l’an dernier.

Nicolas Dot, spécialiste marketing et communication pour Too Good To Go, souhaite nuancer ce chiffre. « Parmi ce 83 %, il n’y a seulement qu’une dizaine de pour cent où l’on voit que le repas des fêtes sera jeté. C’est évidemment déjà trop. Mais la majorité des répondants ont plutôt l’intention de jeter une petite, voire très petite portion de ce repas. »

Réutiliser les restes

Nicolas Dot se veut aussi optimiste et donne un autre chiffre : 86 % des répondants manitobains ont l’intention d’adopter une ou plusieurs solutions pour limiter le gaspillage alimentaire pendant cette saison des fêtes. « Ça montre tout de même qu’il y a une conscience de ce gaspillage et une volonté de mettre des actions en pratique. »

Au premier rang des solutions préférées des Manitobains, l’on retrouve faire de la place dans mon congélateur. Autre exemple, les Québécois sondés pensent eux d’abord à réutiliser les restants ou encore partager les restants avec les invités. « Globalement, réutiliser les restants est la solution numéro un quasiment partout au pays. Nous observons d’ailleurs des résultats supérieurs par rapport à nos précédents sondages. Et ça c’est gage de succès parce que c’est quelque chose qu’on peut faire à longueur d’année. »

Les jeunes plus gaspilleurs?

Le sondage en ligne mené auprès de 1 549 résidents canadiens dégage aussi un certain profil du gaspilleur. En effet, les populations plus jeunes gaspilleraient plus que les plus âgées.

« D’abord, l’on voit que les hommes gaspillent plus que les femmes, et ça c’est partout au pays. Et l’âge rentre en compte. Il a été observé une proportion plus importante de gaspillage chez les personnes âgées de 18 à 34 ans que les 55 ans et +. Ça peut être en partie expliqué par l’inexpérience des plus jeunes que ça vient à la préparation des repas. On pourrait imaginer les jeunes plus sensibilisés à ces questions, mais les chiffres montrent qu’ils gaspillent plus », remarque Nicolas Dot.