Le Centre antifraude du Canada cite les arnaques liées aux biens achetables – comme les produits contrefaits, les ventes et les offres trompeuses, les achats en ligne et les messages de livraison – comme étant particulièrement répandues à cette période de l’année. Quelque chose qu’Akim Laniel-Lanani, directeur de la Clinique de cybercriminologie, a également constaté.
« En raison de l’augmentation des achats en ligne pour les cadeaux, des promotions telles que le Vendredi fou, l’Après-Noël et des transactions rapides, les consommateurs sont plus vulnérables. Les fraudeurs en profitent pour déployer des stratagèmes comme de faux sites de vente en ligne proposant des articles très convoités à des prix attractifs, ou des offres de produits locaux qui ne le sont pas réellement. La frénésie des fêtes et la pression de réaliser des économies rendent les gens moins vigilants, ce qui facilite le succès de ces fraudes. »
Il ajoute que cette tendance a été remarquée par les utilisateurs de Fraude-Alerte, la plateforme de Clinique qui permet aux utilisateurs de la communauté de signaler les activités suspicieuses qu’ils ont rencontrées, comme des numéros de téléphone et adresses courriel utilisés à des fins frauduleuses. Sur le site, les utilisateurs sont de plus en plus nombreux à signaler des fraudes à la consommation.
Fraudes à la consommation
« Il nous est fréquemment rapporté des cas où des personnes ont acheté des vêtements ou des accessoires de mode pendant le Vendredi fou sur des sites qui se présentaient comme étant basés à Montréal ou au Québec, ou qui affirmaient vendre des produits fabriqués localement.
« Quelques semaines plus tard, ces consommateurs n’ont toujours pas reçu leur commande. Dans certains cas, lorsqu’ils ont finalement reçu les articles, ils se sont aperçus que les produits provenaient en réalité de Chine, souvent de qualité médiocre et sans lien avec la description initiale.
Les pratiques de marketing trompeuses sont effectivement l’un des moyens les plus utilisés par les fraudeurs en ligne. Ces pratiques ne se manifestent pas toujours par une description de produit trompeuse ou de fausses images : les cybercriminels peuvent créer de faux sites qui ressemblent à ceux de marchands légitimes pour inciter les gens à acheter des versions contrefaites de certains produits à prix alléchants.
Mais ces pratiques peuvent parfois même s’avérer dangereuses si l’on pense acheter des produits avec certaines certifications, par exemple qui affirment qu’un produit est approuvé par des médecins ou qu’il ne contient pas un certain allergène alors que ces critères n’ont pas été testés.
De la vigilance
Sans parler du fait que de nombreux produits, comme ceux vendus par les géants du commerce en ligne Shein et Temu, ont été fabriqués dans des usines contenant des niveaux élevés de substances cancérigènes, comme cela a été rapporté en août de cette année. À la suite de l’inspection de plus d’une centaine de produits de ces entreprises, les autorités sud-coréennes ont relevé des niveaux de plomb, de dioxane et de phtalates, qui ont tous des effets très toxiques sur la santé, à des niveaux bien plus élevés que ceux autorisés par la loi.
Cette période du temps des Fêtes exige donc de la vigilance et un regard critique. Akim Laniel-Lanani insiste sur l’importance de se tenir informé, en plus d’effectuer des recherches plus approfondies et de consulter diverses sources avant de procéder à un achat.
« Les techniques de fraude évoluent constamment. Prenez l’habitude de suivre l’actualité liée à la cybercriminalité pour être au courant des dernières méthodes utilisées par les fraudeurs et mieux vous en prémunir. »