C’était un plan d’abord présenté dans l’Énoncé économique de l’automne avant d’être détaillé quelques jours plus tard par plusieurs membres du gouvernement.
Ce plan s’appuie sur cinq axes. Entraver le commerce du fentanyl. Une meilleure coordination entre les agents canadiens et américains. Une amélioration des échanges d’informations entre les autorités fédérales, provinciales et territoriales, les États-Unis et d’autres partenaires internationaux. Une réduction des volumes à la frontière, ce qui entraîne notamment depuis le 23 décembre la fin du tour du poteau pour obtenir des permis de travail et d’études. Enfin, ce plan prévoit de donner à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de nouveaux outils de surveillance.
Parmi ces outils, il est évoqué les « hélicoptères, de drones et de tours de surveillance mobile ».
De la surveillance
Dan Harper est photographe à Winnipeg depuis 2004. Depuis plusieurs années, il est aussi droniste professionnel et offre des prises de vue aériennes à des fins commerciales. Selon lui, l’utilisation des drones pour surveiller la frontière est une bonne idée, tout en rappelant « qu’il faut utiliser le bon outil pour la bonne application ». « Pour faire de la surveillance, les drones sont absolument incroyables », dit-il. Dan Harper explique que même les drones commerciaux qu’il utilise peuvent par exemple aide à trouver des gens perdus en montagne ou en forêt. « Ça arrive souvent que la GRC utilise les drones pour retrouver des gens », ajoute-t-il.
Le professionnel s’attend d’ailleurs à ce que la police et les militaires utilisent des drones d’une puissance encore plus importante pour pouvoir couvrir les près de 9 000 kilomètres de frontière entre le Canada et les États-Unis.
À ce sujet Radio-Canada révélait plus tôt dans le mois que des drones pouvant « fonctionner à 7500 pieds [près de 2300 mètres] d’altitude » seraient utilisés.
Pour rappel, ce plan de renforcement de la frontière est notamment une réponse aux menaces de Donald Trump d’imposer au Canada des tarifs douaniers de 25 % sur tous les produits entrant au Canada. Selon l’homme politique américain, la frontière canado-américaine n’est pas assez sécuritaire.