Sur le marché de Saint-Norbert, difficile de passer devant l’étal de Marc Gilbert sans être tenté d’aller se perdre en pleine nature.

En effet, des Whiteshells à Tulabi Falls en passant par le barrage de Pinawa, les photos disposées à la vue des promeneurs rappellent des jours moins froids au bord de l’eau.

C’est en 2016 que Marc Gilbert commence la photographie. « Après ma séparation, je voulais me changer les idées et j’ai rejoint un groupe de randonnée et je prenais des photos avec mon téléphone. »

Ceux qui l’accompagnent commencent à montrer de l’intérêt pour ses photographies. « Alors j’ai décidé de me procurer un véritable appareil, j’ai dû apprendre à le faire fonctionner correctement parce que je n’y connaissais rien. » 

En 2018, il vend sa première photo et Marc-Gilbert Photography verra le jour après ça. S’il compte parmi sa collection quelques animaux, le sujet principal de Marc Gilbert reste les paysages et il a su joindre l’utile à l’agréable. « Je vis du côté de Saint Pierre-Jolys donc je fais beaucoup de photos là-bas, le reste, je les prends pendant mes randonnées. »

Le photographe prend donc ses clichés quand bon lui semble au cours de ses pérégrinations, mais il lui arrive aussi de prendre des commandes. « J’ai fait des photos de fermes, parfois de cabines », dans d’autres cas, les commandes se font de manière indirecte : « Si l’on me parle d’un joli coin et que je passe par là je vais prendre la photo. »

Certaines demandes sont un peu plus spéciales. Par exemple l’une d’entre elles lui vient des États-Unis. « Une personne qui a reconnu l’endroit où il a grandi sur l’un de mes clichés. Il vit aux É-U maintenant, mais il m’a dit que lorsqu’il était petit, il regardait la glace flotter sous le pont au printemps. Alors si je prends la photo, il m’a dit qu’il me l’achèterait. »

Dans ses clichés de paysages, Marc Gilbert laisse aussi une part importante au ciel. De jour, mais aussi de nuit, et au Manitoba la nuit, le ciel peut offrir de belles surprises. Une aubaine pour Marc Gilbert qui confie que « les aurores boréales ont été très populaires ».

Après une exposition prévue à Toronto en 2025, le photographe devrait exposer à Winnipeg peu après. Au moment d’écrire ces lignes, la date exacte n’avait pas encore été décidée.