Au lendemain de l’annonce de sa démission, la pression demeure forte sur Justin Trudeau. Ce 7 janvier, le leader conservateur à la Chambre Andrew Scheer et le leader adjoint Luc Berthold ont tenu un point de presse sur la colline du Parlement.

Les deux hommes ont notamment rappelé que leur parti devait déposer ce jour devant le Comité des comptes publics une motion de non-confiance à l’égard du gouvernement fédéral, qui aurait pu être proposée à la fin du mois de janvier.

« Plutôt que de permettre cela, Justin Trudeau a égoïstement fermé le Parlement pour éviter de rendre des comptes », a lancé Andrew Scheer.

En effet, cette action n’aura finalement pas lieu. Justin Trudeau a, en plus de sa démission de son poste de Chef du Parti libéral, décidé de proroger le Parlement jusqu’au 24 mars, suspendant tous les travaux jusqu’à cette date. « Une fois de plus, Justin Trudeau et les libéraux ont prouvé qu’ils se plaçaient avant le peuple canadien. Rien ne changera avec la course à la direction du parti libéral », a ajouté Andrew Scheer.

Pour rappel, avec la décision de Justin Trudeau, le Parti libéral va se lancer dans une course à la chefferie. Sachit Mehra, président du Parti libéral du Canada, a déjà fait savoir que les membres du Conseil national vont se réunir cette semaine « pour commencer le processus ».

Pour finir, les deux chefs conservateurs, tout en rappelant notamment l’instabilité politique dans lequel se trouve le pays tout ça à quelques jours de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, auraient préféré le lancement d’élections générales. « C’est du nombrilisme et de l’égoïsme de la part du Parti libéral de ne pas avoir fait hier la bonne décision. Plutôt que de se rendre au bureau de la gouverneure générale pour proroger, le premier ministre aurait dû s’y rendre pour dissoudre le Parlement et demander des élections », a appuyé Luc Berthold.