En effet, elle souhaite se présenter aux prochaines élections fédérales sous la bannière libérale dans l’espoir de devenir la successeure de Dan Vandal, député de Saint-Boniface/Saint-Vital.

Comment vous est venue l’idée de vous présenter comme candidate libérale pour la circonscription Saint-Boniface/Saint-Vital?

Ça fait un bout de temps que je songe à me présenter. Pour être au service des Canadiens et des Canadiennes, mais plus précisément pour Saint-Boniface/Saint-Vital. J’ai œuvré pendant de nombreuses années dans le secteur culturel, mais aussi pour la communauté ici à Saint-Boniface, à Winnipeg.

Ce rôle me donnerait l’occasion de continuer à le faire à une échelle différente. Avec le départ de l’ex-ministre Dan Vandal, annoncé au mois d’octobre 2024, je me dis qu’il est très important de maintenir une voix forte à Ottawa.

Cette voix-là pour moi se doit de correspondre aux valeurs et aux priorités de notre communauté. J’aimerais m’assurer que cette voix continue de se faire entendre et qu’elle représente la circonscription

Selon vous quels sont les enjeux les plus pressants pour les résidents de Saint-Vital et Saint-Boniface? Comment prévoyez-vous de les aborder si vous êtes élue?

Ce que je vois et entends souvent, ce sont des choses partagées à travers tout le pays. Le coût de la vie est une grande priorité. Nous vivons dans un monde qui connaît de grandes transformations à l’échelle mondiale et ça se répercute sur la vie des gens dans notre circonscription. Les résidents de Saint-Boniface et Saint-Vital ont besoin d’un porte-parole pour faire part de toutes ces préoccupations-là aux décideurs.

Le gouvernement fédéral joue un rôle de protagoniste pour naviguer dans ces crises liées à la stabilité économique et géopolitique. Je pense que c’est l’enjeu majeur ici, l’immobilisation, le coût du logement. Il faut être à l’écoute et s’assurer que les inquiétudes soient transmises et partagées afin que les bonnes décisions soient prises.

Vous avez œuvré dans le secteur culturel une bonne partie de votre carrière, est-ce qu’il y a des priorités que cette expérience vous a permis d’identifier?

Il s’agit d’une industrie qui a été profondément fragilisée, l’explosion des coûts d’exploitation et la crise d’inflation. Et il ne faut pas perdre de vue non plus que lorsqu’il s’agit d’attirer et retenir une main-d’œuvre forte et bilingue chez nous, il faut pouvoir offrir une vie culturelle et sociale vibrante et enrichissante.

Il est important que l’on continue à faire des investissements stratégiques pour continuer de soutenir ces métiers-là et ce secteur afin de surmonter les obstacles tout en s’assurant que les budgets alloués respectent certaines balises. Y’a encore du travail à faire, car le monde culturel apporte beaucoup à la qualité de la vie de tout citoyen.

Comment pensez-vous que vos expériences personnelles et professionnelles vous ont préparée à représenter efficacement la circonscription à la Chambre des Communes?

Ce qui caractérise mon parcours professionnel selon moi c’est que j’ai été et je suis au service de nos communautés. En tant que directrice du Festival du Voyageur ou au CCFM, ce sont des organismes de la communauté francophone du Manitoba, mais leurs mandats vont bien au-delà de ça. Leur portée s’étend à toute la ville et toute la Province.

J’ai été amenée à faire rayonner notre communauté, notre francophonie, notre culture et notre patrimoine qui me tient tant à cœur. J’ai voulu faire rayonner ce qui nous rend uniques.

Aujourd’hui, j’ai l’occasion de continuer de le faire à une plus grande échelle. Et il ne s’agit pas seulement de notre communauté francophone, mais de nos communautés multiculturelles. Cette circonscription est vraiment un exemple de la diversité canadienne qui existe aussi à travers le pays, nous sommes un microcosme.

Mon parcours professionnel m’a notamment amenée à rassembler les gens, à collaborer. Quand on est dans un secteur à but non lucratif, culturel, artistique, on n’arrive à rien sans collaborations ou partenariats. Je pense justement que cette expertise-là va beaucoup me servir dans un rôle de représentation.

Je sais être à l’écoute, je sais porter les messages et trouver des moyens innovants pour collaborer.

Aujourd’hui je veux être au service de la communauté, je veux représenter les citoyens et citoyennes et je veux pouvoir en faire plus.

Vous avez mentionné la diversité présente dans la circonscription, mais nous souhaitions quand même vous entendre sur les priorités que vous comptez défendre pour la communauté francophone et métisse…

Je pense qu’il faut continuer de faire des progrès durables sur les questions de langues officielles et de droits autochtones entre autres. Ça passe aussi par des progrès au niveau de l’éducation et de la santé, de la justice et de l’immigration. La question des cibles d’immigration francophones par exemple où l’on commence à voir des améliorations. Il y a tout un aspect d’infrastructure communautaire aussi qui existe et qui mérite un certain degré d’attention. La vitalité des langues française et mitchif en tout cas sont certainement une priorité pour moi.

Comment est-ce que vous envisagez de collaborer avec les différents ordres de gouvernement pour répondre aux besoins en matière de logements abordables et de développement économique dans la région?

Comme je le mentionnais j’ai toujours joué un rôle de rassembleuse. Il faut s’assurer d’asseoir les bonnes personnes autour de la table pour faire avancer les choses. Pour des sujets complexes comme ceux-ci, c’est certain qu’il faut s’entourer et discuter avec des experts pour trouver les solutions. Il faut travailler main dans la main. Mais je sais que j’ai la capacité de faire naître des collaborations.

Quels engagements allez-vous prendre pour améliorer les services de santé et de bien-être pour les citoyens de Saint-Boniface et de Saint-Vital?

Il y a déjà de bons projets et programmes qui ont été mis en place par le gouvernement actuel, mais on le sait, il y a encore des choses qui restent à faire. C’est un enjeu fondamental. Il faut que les services de santé et de bien-être soient inclusifs, sécuritaires, mais il faut aussi parler de recrutement et de rétention de main-d’œuvre bilingue, c’est un point majeur dans tout cela. Et il faut que cela soit au centre des conversations.

Est-ce que vous avez un plan pour encourager une économie plus verte tout en soutenant, à la fois les travailleurs, mais aussi les entreprises de la circonscription?

L’économie verte est notre avenir. Il faut continuer de miser dessus et de développer de nouvelles sources d’énergie. Pour ça, il faudra prendre des décisions éclairées qui seront aussi difficiles. Je comprends tout à fait que les travailleurs et les entreprises ont besoin d’appui. À date, il y a beaucoup de travail qui a été fait dans ce sens-là, mais comme pour tout, il en reste encore beaucoup à faire. On n’a pas encore toutes les solutions, mais c’est pour justement aider à trouver et développer ces solutions que je veux me présenter. En étant à l’écoute, en faisant passer les messages, et en s’assurant de créer des relations avec les bonnes personnes.

Avant d’être officiellement candidate, vous devez être nominée par le Parti. Est-ce que vous avez déjà reçu du soutien?

Les gens qui s’inscrivent pour être membres du Parti libéral résidants de la circonscription voteront pour sélectionner leur candidat. J’ai commencé à rentrer en contact avec certaines personnes dans l’idée de former mon équipe de campagne potentielle. J’ai entamé des discussions avec certaines personnes dans la communauté, des gens que je trouve forts et dont j’aimerais recevoir le soutien. Les réactions ont été très positives jusqu’alors. Plusieurs m’ont exprimé leur soutien.

Ça fera aussi partie du travail que j’aurai à faire d’aller chercher des gens et de les amener vers le Parti pour qu’ils participent de façon active. J’ai beaucoup de gens à convaincre et pas seulement dans la francophonie.