Cette démission a obligé le maire Scott Gillingham à faire des changements importants au sein de l’équipe dirigeante du conseil municipal.
C’est donc Ross Eadie, conseiller de Mynarski, qui rejoint le comité exécutif des politiques. Ross Eadie devient aussi le président du Comité permanent des politiques sur l’eau, les déchets et l’environnement.
« Son expérience, son dévouement et son approche pratique de la résolution des problèmes font de lui un excellent choix pour ce poste », a dit le maire dans une déclaration.
À noter que d’autres changements ont eu lieu :
Le conseiller Evan Duncan (Charleswood-Tuxedo-Westwood) devient président du Comité de la propriété et du développement.
Le conseiller Markus Chambers (Saint-Norbert–Rivière-Seine) a été nommé adjoint au maire.
La conseillère Janice Lukes (Waverley-Ouest) assumera le rôle de maire adjointe par intérim.
Michel Durand-Wood, observateur de la vie municipale et auteur du blogue DearWinnipeg.com, souligne qu’un autre changement devrait arriver. « Reste que le conseil aura maintenant à remplacer un membre du comité de propriétés. Bien que le maire nomme la présidence (qui siège alors au comité exécutif), les trois autres membres sont nommés par le conseil. Les règlements de la Ville stipulent qu’au moins un membre du comité des propriétés (pas nécessairement la présidence) doit représenter le centre-ville, qui n’est plus le cas avec le départ de Rollins de ce comité. Les seules deux autres possibilités sont Vivian Santos et Cindy Gilroy. »
L’enjeu de la communication avec les conseillers municipaux
Celui qui intervient régulièrement comme chroniqueur pour notre journal souhaite aussi revenir sur le départ de Sherri Rollins. Michel Durand-Wood parle d’un « coup dur » pour le maire alors que cette dernière s’est plainte du manque d’informations transmises aux membres du conseil.
« C’est une question sur laquelle le maire, voire le conseil en entier, devrait se pencher. D’un côté, il est vrai que certains rapports ont tardé à se rendre aux conseillers. On pense ici au conseiller Mayes qui a fait une demande d’accès à l’information pour un rapport qu’il n’avait pas encore vu, mais il faut aussi évaluer à quel point c’est dû à un manque de ressources. Ça fait des décennies qu’on coupe dans le service public à cause de compressions budgétaires, on est rendu au point où une grande partie des départements sont constitués d’une seule personne. Il faut se demander si on est arrivé à un point où on a trop coupé, et que le service public n’est plus en mesure de faire le travail qu’on leur demande. »
À l’inverse, quand les conseillers reçoivent de l’information, ils en reçoivent sûrement trop selon Michel Durand-Wood. « Ils reçoivent des dizaines, et parfois une centaine, de rapports par semaine. C’est un montant impossible à digérer pour une personne. Et les rapports eux-mêmes sont souvent très longs, l’objectif étant de transmettre toutes les informations de façon transparente. Mais ça finit par produire la situation opposée : les informations sont toutes là, mais trier les données importantes pour prendre des décisions informées, c’est trouver une aiguille dans une botte de foin. C’est l’opposé de la transparence. Et si c’est un problème pour les conseillers, pour qui c’est leur travail, ce l’est encore plus pour le public! »