Communicateur de carrière, ayant travaillé au sein des machines néo-démocrates en Saskatchewan et au Manitoba, Thomas Linner a été choisi par acclamation par son parti. Pour figurer sur le prochain bulletin de vote, il devra s’inscrire auprès d’Élections Canada, un processus qu’il entame.
Qui est Thomas Linner?
Je suis un militant de longue date dans la vie politique en tant que militant pour les droits humains et en tant que professionnel de la communication pour des causes progressistes et les gouvernements néo-démocrates, et comme porte-parole pour protéger et améliorer les soins de santé publique.
Je vis dans le quartier de Windsor Park. J’ai deux enfants et je suis marié. Je suis membre de la communauté, j’apporte beaucoup d’expérience que je veux mettre au service des familles d’ici.
Je suis aussi directeur général au Occupational Health Centre, un centre de santé communautaire lié aux besoins des travailleurs et travailleuses.
Votre conjointe, Renée Cable, est ministre au sein du gouvernement NPD du Manitoba. J’imagine que vous avez plusieurs connexions dans ce parti?
Oui, j’ai travaillé pour plusieurs gouvernements… celui de Lorne Calvert en Saskatchewan, Gary Doer et Greg Selinger ici au Manitoba. J’étais aussi directeur des communications pour Ryan Meili quand il était chef du Parti néo-démocrate en Saskatchewan.
C’est la première fois que vous vous présentez comme candidat dans une élection, pourquoi se présenter dans la circonscription de Saint-Boniface-Saint-Vital?
Je n’aurais jamais pensé que j’allais me présenter de cette manière. J’ai toujours travaillé en appuyant des politiciens de parti et des causes progressistes. C’était un peu un choc pour moi, de comprendre que c’est quelque chose que je voudrais faire.
La situation qu’on vit présentement est délicate, quand on voit ce qui se passe aux États-Unis, dans le système de la santé publique… tout ça m’a mobilisé de le faire.
Il y a tant de défis devant nous, et moi, je pense qu’il faut que je m’implique.
Et vous avez de l’appui?
Rien d’officiel, mais j’ai de l’appui de mes amis proches et de ma famille, qui a toujours été progressiste. J’ai beaucoup appris de mes parents sur ce sujet et comment je vois le monde.
Je suis progressiste et pragmatique. J’ai de l’expérience dans cette vie et je veux mettre tout ça au service des gens.
Qu’est-ce qui vous rend unique comme candidat pour les résidents de Saint-Boniface-Saint-Vital?
Je pense qu’ici au Manitoba, quand il faut faire face au mouvement conservateur, c’est le Parti néo-démocrate qui est à l’encontre. Les libéraux ont perdu la foi des gens, les conservateurs suivent la mauvaise voie. Donc je pense qu’ici, particulièrement à Winnipeg, il y a une opportunité de faire face à Pierre Poilievre et à ses idées avec les néo-démocrates.
Depuis la création de la circonscription de Saint-Boniface-Saint-Vital en 1924, aucun candidat du NPD n’a gagné, pensez-vous pouvoir être le premier?
Ça serait très difficile. On vient juste de rejeter un gouvernement conservateur ici au Manitoba. Les gens ont voté pour le NPD. Je pense que c’est le temps de faire cela au niveau fédéral aussi, parce que les libéraux sont trop préoccupés par leur propre voix. Il faut qu’on ait un parti et un candidat vraiment concentré sur les besoins des gens d’ici et je ne pense pas que le Parti libéral peut le faire.
Je suis néo-démocrate de longue durée, j’ai entendu des personnages médiatiques, des porte-parole, même des gens dans la rue, qui disait que Jack Layton ne pourrait jamais faire ce qu’il a fait dans sa vie. Je me considère comme néo-démocrate Jack Layton-aie (rire), quant à moi, je pense que toute l’action est une opportunité. Parler aux gens, changer d’avis et montrer quelque chose de différent. Je pense que j’offre quelque chose de très différent ici à Saint-Boniface-Saint-Vital.
Quels sont les enjeux que vous voulez amener de l’avant?
Quand je parle aux gens, ils me disent toujours la même chose. Ils veulent que les services de santé soient toujours disponibles, dès qu’ils en ont besoin. Je pense que chaque Canadien et Canadienne mérite cela. Les gens ne comprennent pas comment le gouvernement fédéral est incapable de bâtir des logements abordables, et pourquoi ils sont incapables de réduire leurs factures.
Plusieurs ont peur de ce que Pierre Poilievre va faire s’il est élu comme premier ministre. Un gouvernement fédéral conservateur va couper les soins de santé, les services de garde d’enfants et les pensions de retraite.
Je connais tous les côtés de l’allée politique et j’utiliserais ces connaissances et cette expérience pour les familles d’ici.
Et comment comptez-vous défendre la communauté francophone et métisse?
Ma femme est une fière métisse, mes enfants sont métis. Je suis un étudiant à vie de la langue française et je vais continuer de l’apprendre. Cette communauté est spéciale dans ce domaine, c’est l’une des raisons pour lesquelles j’aime vivre ici. Le français est parlé d’un bout à l’autre du pays, et doit continuer de se faire entendre encore davantage.
Les néo-démocrates vont continuer à se tenir debout, face aux injustices qui menacent les droits linguistiques des francophones à travers le Canada. Cela a une signification particulière ici à Saint-Boniface-Saint-Vital.
Comment pensez-vous que vos expériences vous ont préparé afin de collaborer entre partis politiques?
Je l’ai déjà fait comme fonctionnaire au gouvernement néo-démocrate en Saskatchewan et au Manitoba. Il faut rassembler les gens, qu’importe le parti. Les familles de Saint-Boniface-Saint-Vital méritent un député qui les écoutera, qui défendra les familles, et qui se battra pour leurs valeurs et les services sur lesquels ils comptent.
Je travaillerai avec toute personne, quelle que soit sa conviction politique, ou son niveau de gouvernement qui souhaite trouver des moyens pragmatiques pour aider les familles dans leurs vies quotidiennes.
Que pensez-vous des politiques du député sortant, Daniel Vandal?
C’est un homme très honorable, je n’ai rien à dire contre lui comme représentant pendant plusieurs années. C’est juste le mauvais parti politique! (rires) Il y a des valeurs communes, je l’apprécie beaucoup comme représentant de notre communauté. Chaque chose doit se terminer éventuellement, je pense que c’est la fin de cette époque libérale à Saint-Boniface-Saint-Vital.