Plus d’une centaine de personnes se sont rendues au Théâtre Cercle Molière (TCM) ce vendredi 31 janvier pour le vernissage de l’exposition Noir et fier.
La soirée s’est lancée avec un panel de discussion sur des sujets comme le racisme systémique ou encore la rencontre.
Des sujets qui sont au cœur même de la démarche de Wilgis Agossa, directeur artistique de l’exposition.
Le ton s’est allégé par la suite avec des performances musicales et un spectacle de la troupe Maputo-Mozambique, qui seront en représentation au TCM du 5 au 8 février.
Pour cette 4e édition, l’exposition gravite autour du thème Mots sur maux.
« L’idée derrière ce thème c’est que l’on voulait vraiment voir comment les communautés noires mettent des mots sur tout ce qui nous fait souffrir et que le garde sous silence », indique le directeur artistique.
Dans la salle, de grands portraits sont affichés le long des murs accompagnés de témoignages et de récits personnels. Des mots tombent du plafond, l’on peut y lire « apartheid » ou encore « violence » ou encore « humiliation ». Les mots tombent du plafond et ornent aussi les murs sous la forme de slam, des mots pour dire les maux.
D’ailleurs, Anne-Christie Théophile, âgée de 12 ans à jouer son slam intitulé j’étouffe, devant l’assemblée en début de soirée. Un texte puissant, interprété avec tout autant de force, malgré le stress. « C’est basé sur une histoire vraie, il y a beaucoup de ressentis », explique-t-elle.
« Une occasion spéciale », pour Wilgis Agossa.
« Je vois des gens heureux dans la diversité, c’est tout ce que l’on souhaitait, rassembler du monde. On en avait beaucoup l’année dernière et cette fois c’est encore plus qu’avant. Je me rends compte que les gens épousent cette idée et nous rejoignent. »
L’exposition se prolongera jusqu’au 27 février.