Comme les années précédentes, des dizaines de commerçant.e.s auront l’occasion de présenter leurs projets.

En quelques années à peine, ce marché, qui aura lieu du 8 au 9 février 2025 (1) au Musée canadien pour les droits de la personne (MCDP), est quasiment devenu un incontournable du mois du festival Noir et fier.

Marie Rosette Mikulu, qui a toujours été proche du projet Noir et fier, a voulu s’investir un peu plus en devenant la coordonnatrice de ce marché. « Je pense avoir assez d’expérience quand ça vient au marché, car j’ai moi-même participé à plusieurs autour de la ville. Pendant ces marchés, j’ai collecté pas mal de cartes de visite, des gens d’affaires, ça a toujours été une bonne expérience. C’est des choses qu’on fait bénévolement, mais ça apporte tellement de compétences. »

Au moment d’écrire ces lignes, 25 entrepreneurs sont attendus pour remplir la Salle Bonnie & John Buhler du MCDP.

Marie Rosette Mikulu explique les défis que c’est de trouver ces commerçants. «  Déjà, pour une grande partie, on est content, ce sont des gens qui reviennent. Ça veut dire que les choses se passent bien. Mais pour le reste, la difficulté, c’est de faire le contact. Certains ont des business informels, c’est difficile de savoir qu’ils existent. Certains, j’ai pu les rencontrer à des marchés l’été dernier et ils n’étaient pas au courant de l’existence de Noir et fier. »

Des cultures à découvrir

Parmi les commerçants francophones et anglophones présents cette année, Marie Rosette Mikulu donne un peu de détails sur les produits que le public pourra découvrir. « On aura des produits de cheveux, des vêtements, des accessoires, de la nourriture, des produits non périssables comme des thés, des piments, du cacao ou encore du beurre de karité. Et puis c’est vraiment un moment pour venir découvrir des histoires d’autres personnes et de nouvelles cultures. »

Si le temps d’une fin de semaine, une lumière est mise sur ces entrepreneurs, Marie Rosette Mikulu plaide aussi pour qu’ils soient soutenus à l’année longue. « J’ai remarqué ces dernières années que le CDEM (Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba) était là et prenait des cartes d’affaires des gens, c’est une belle initiative. Et puis sinon il faut prendre le temps de leur parler et savoir ce qu’ils aimeraient voir évoluer dans leur business. L’idée est de prendre de leurs nouvelles et de parler d’eux, qu’ils aient des plateformes pour s’exprimer. J’en ai beaucoup bénéficié dans mon propre parcours entrepreneurial, j’aimerais qu’ils aient cette chance aussi. »

Un temps pour présenter son travail

Marie Rosette Mikulu pense d’ailleurs à l’exemple de Awa Soumbounou, gagnante de l’édition 2024 de la Fosse aux lions du CDEM pour son projet Awa Bissap Corp. L’entrepreneuse sera à nouveau présente au marché cette fin de semaine.

Marie Rosette Mikulu encourage ces entrepreneurs à montrer le plus possible leur travail. « Awa est vraiment une inspiration pour nous tous, elle fait un très beau travail. Si des opportunités comme ça se présentent, il faut y aller. C’est une forme de validation. »

(1) Pour plus d’informations et aussi voir la liste de certains des entrepreneurs présents au marché.