En poste à la DSFM depuis huit ans, Natalie Marion travaille avec les élèves de la maternelle jusqu’à la 12e année. Intervenant au sein des 24 écoles de la Division scolaire, elle vient en aide aux jeunes qui ont des besoins physiques quotidiens ou temporaires. « Cela peut concerner des conditions physiques qu’ils ont depuis la naissance ou bien qu’ils ont acquises en grandissant. »
Ainsi, le gros du travail consiste à trouver des outils pour inclure le plus possible ces élèves dans leur environnement scolaire. Une fois la problématique identifiée, Natalie Marion fait des recommandations au personnel des écoles afin qu’il puisse répondre aux besoins de l’élève en question en suivant un programme.
Concernant le champ d’action de la physiothérapeute, elle travaille aussi bien sur la motricité que sur la mobilité du corps.
Motricité et mobilité du corps.
Ici, la motricité renvoie à la manière dont le corps bouge, ce qui peut par exemple impliquer une sollicitation des muscles et de la souplesse. « Cela peut toucher un élève qui a un faible tonus musculaire par exemple », indique Natalie Marion. Tandis que la mobilité concerne la façon dont l’élève se déplace. Cela prend donc en considération un équipement spécialisé dont il a besoin pour se déplacer comme un fauteuil roulant électrique ou manuel ou encore une prothèse.
« C’est un des grands défis de mon métier car les écoles n’ont pas toujours été construites en pensant à l’inclusivité. Aujourd’hui, nous avons certains établissements qui n’ont aucun ascenseur. Cela représente un énorme obstacle pour un élève qui serait en fauteuil roulant. Cependant, il y a eu une belle évolution. Par exemple l’équipe de la DSFM, en charge des projets de construction des écoles, nous consulte pour rendre les établissements accessibles. »
Ainsi, la physiothérapeute priorise les élèves ayant les besoins physiques les plus sévères. Elle se déplace directement dans les établissements pour évaluer les besoins d’un élève et déterminer si des équipements ou une programmation d’exercices physiques sont nécessaires.
À titre d’exemple, Natalie Marion peut conseiller des exercices permettant de travailler sur la force musculaire ou même sur l’endurance. Elle peut alors collaborer avec les professeurs d’éducation physique pour adapter les activités soit dans leur pratique soit en intervenant sur l’environnement, à savoir le gymnase.
« Les élèves m’apprennent tellement en retour. Ils m’impressionnent par leur résilience et leur empathie. Ce sont vraiment des rayons de soleil dans le milieu scolaire. Ils ont une place précieuse dans mon cœur ainsi que dans celui de mes collègues. Je suis reconnaissante de pouvoir travailler auprès d’eux. » Natalie Marion.
Un domaine d’expertise diversifié
Pour celles et ceux qui ne seraient pas familiers avec cette pratique médicale, il faut savoir que cette profession touche à énormément de domaines et ne se limite en aucun cas au traitement des blessures sportives. Les professionnels de santé peuvent par exemple travailler dans les hôpitaux auprès de patients qui rencontrent des problèmes de motricité après une chirurgie. On peut noter une similarité avec la kinésithérapie, néanmoins les soins prodigués en physiothérapie peuvent toucher des pathologies très spécifiques comme des troubles cardiovasculaires ou encore des personnes atteintes de diabète.
Au sein de la DSFM, Natalie Marion collabore avec l’équipe de services aux élèves qui se compose de tous les cliniciens de la division suivants : des ergothérapeutes, des orthophonistes, des psychologues et des travailleurs sociaux. Ces spécialistes œuvrent notamment de concert pour créer des environnements inclusifs dans le milieu scolaire. « Ce serait difficile pour moi de faire mon travail sans eux », confie-t-elle.
Un métier passion
Diplômée depuis 2013, Natalie Marion n’a pas toujours exercé exclusivement auprès des enfants puisqu’elle a d’abord commencé sa carrière dans une clinique privée. Elle tient son envie de s’essayer dans un milieu scolaire de son père. « Il était lui-même orthopédagogue et travaillait avec des élèves ayant des besoins exceptionnels. C’est lui qui m’a suggéré l’idée que travailler auprès des enfants me conviendrait bien. Et il avait raison! J’ai vraiment trouvé ma passion. »
La physiothérapeute ajoute d’ailleurs avoir la chance de suivre sur le long terme certains élèves depuis leur tout jeune âge jusqu’à leur 12e année, ce qui permet de construire une vraie relation de confiance et de proximité.
« Les élèves m’apprennent tellement en retour. Ils m’impressionnent par leur résilience et leur empathie. Ce sont vraiment des rayons de soleil dans le milieu scolaire. Ils ont une place précieuse dans mon cœur ainsi que dans celui de mes collègues. Je suis reconnaissante de pouvoir travailler auprès d’eux. »