Une exposition mettant en lumière les populations autochtones et noires sur le territoire du Traité numéro 1.

Ouverte au public depuis début février, celle-ci est composée de 25 œuvres aux techniques artistiques variées comme le collage, la peinture ou encore la photographie.

Au total, sept artistes autochtones et six artistes noirs du monde entier ont participé au projet.

Ce projet co-produit avec Synonym Art Consultation a pour objectif d’instaurer une discussion entre les Nations autochtones et les communautés noires tout en définissant l’espace qui leur appartient.

Par ailleurs, cette exposition a été pensée par deux commissaires : Julia Lafrenière, responsable de l’apprentissage et des modes de vie autochtones du Musée des Beaux-Arts, et Nestor Wynrush, artiste et animateur d’atelier d’écriture originaire des Caraïbes.

Établir un dialogue

Présents lors de l’inauguration pour la presse, ils ont eu l’occasion de revenir sur leur collaboration. Parler de l’histoire des communautés noires et autochtones et de leur identité, voilà ce qui a poussé Julia Lafrenière et Nestor Wynrush à s’associer.

Pour la commissaire, cette exposition découle d’un héritage et d’une richesse culturelle qui s’étend sur plusieurs générations. « C’est une discussion entre les autochtones et les communautés noires qui a débuté il y a longtemps. Et elle va continuer dans les années à venir. Elle continue d’abord dans cet espace artistique mais aussi au-delà de ces murs, au Canada et à l’échelle mondiale. »

L’un des tableaux illustre parfaitement la question de la réappropriation de sa propre identité et de sa propre culture. Nommée Shaman Never Die: Return to Your Ancestral Roots, cette peinture de Jane Ash Poitras porte en son centre un message fort : « Preserve our langage and culture* ».

Lieu de rassemblement

Lors de la présentation presse, le directeur général du Musée des Beaux-Arts de la ville, Stephen Borys, a rappelé qu’il s’agissait « d’un petit pas dans le long processus de décolonisation de la galerie et d’une volonté de s’écarter du point de vue colonisateur traditionnel ».

En ce mois de l’histoire des Noirs, le directeur des lieux s’est aussi dit heureux que des artistes noirs soient exposés dans cette galerie. En effet, dix photographies des communautés noires de Winnipeg, issues du musée du Manitoba, sont présentées.

À noter que tout au long de l’exposition, le public est invité à s’inscrire à divers ateliers d’écriture et de création autour des thématiques de l’évènement pour faire de cette galerie un lieu de rassemblement communautaire.

L’exposition Threads of Kin and Belonging : A Trinnipeg Live Mixtape Project sera ouverte au public jusqu’au 30 septembre 2025.

*« Préserver notre langue et notre culture » en français, traduction libre de la rédaction.