Par Sophie Gaulin, Directrice et rédactrice en chef.

Le 20 février dernier, dans la résidence de la lieutenenante-gouverneure du Manitoba, Anita Neville, cette reconnaissance prestigieuse a été décernée à 21 récipiendaires, dont Me Marc Marion et Réal Bérard. Le premier, pour son travail acharné et sa vision qui ont contribué à façonner l’avenir de La Liberté et à assurer sa pérennité. Le second, le caricaturiste et l’âme de La Liberté depuis 43 ans, pour son talent, sa perspicacité et sa poésie.

Avocat fiscaliste de renom et leader engagé, Me Marc Marion incarne l’excellence et le bénévolat au plus haut niveau. Depuis plus de treize ans, il préside avec sagesse et détermination le conseil d’administration de Presse-Ouest Ltée, l’entreprise qui publie La Liberté, notre journal francophone centenaire.

Son engagement dépasse large-ment les réunions et les décisions administratives. Il a joué un rôle clé dans une transformation majeure de La Liberté, en veillant à sa transition de société à capital-actions à Organisation journalistique canadienne qualifiée (OJCQ), pour enfin devenir l’une des 12 Organisations journalistiques enregistrées (OJE) au Canada. Cette reconnaissance officielle accorde au journal un statut comparable à celui d’un organisme de bienfaisance, lui permettant d’accepter des dons avec avantages fiscaux et de consolider son indépendance financière.

Grâce à ce changement structurel, réalisé avec le soutien des membres du conseil d’administration, La Liberté a pu renforcer sa mission au service de la francophonie manitobaine et assurer sa pérennité dans un écosystème médiatique en constante évolution.

Sous sa gouverne, et avec l’appui de ses collègues du conseil d’administration, La Liberté a su s’adapter aux défis de son époque, se moderniser et se réinventer, tout en restant fidèle à son mandat premier : informer, rassembler et défendre les intérêts de notre communauté. Grâce à cette vision partagée, le journal célébrera ses 112 ans d’existence en 2025, affirmant plus que jamais son rôle essentiel dans la transmission de notre langue et de notre culture.

Mais La Liberté, c’est aussi une voix, un regard, une satire qui accompagne ses lecteurs depuis plus de quatre décennies. Réal Bérard, alias Cayouche, est de ceux qui, dans l’ombre, donnent une âme à notre journal. Depuis 43 ans, il pose, à travers ses caricatures, un regard aiguisé sur l’actualité, capturant en quelques traits et la magie des couleurs, l’esprit du temps et les préoccupations de la communauté francophone. Ses dessins, tantôt ironiques, tantôt tendres, ont traversé les générations, offrant une perspective unique sur les enjeux qui façonnent le Manitoba et au-delà.

Comme Me Marc Marion, Réal Bérard est un pilier discret de La Liberté, un artisan de sa longévité et de son impact. Par son talent et sa perspicacité, il a enrichi notre journal, provoqué des réflexions et alimenté des discussions essentielles. Son travail est un témoignage vivant de l’importance de la presse écrite, de la satire et de la liberté d’expression dans une société démocratique.

Discrets et humbles, Me Marc Marion et Réal Bérard n’aiment pas être sous les projecteurs. Pourtant, leur contribution à La Liberté et à la francophonie manitobaine est inestimable. Nous remercions donc l’honorable Raymonde Gagné, présidente du Sénat, d’avoir mis en lumière l’engagement de Me Marion et de Réal Bérard envers le journal en leur attribuant cette reconnaissance qu’ils méritent amplement.

Au nom du conseil d’administration, de toute l’équipe de La Liberté et de la grande famille francophone du Manitoba, nous vous adressons, cher Marc et cher Réal, nos plus sincères félicitations et notre gratitude infinie. Votre dévouement est une inspiration et un héritage précieux pour nous tous et toutes.

Merci pour votre vision, votre talent, votre engagement et votre passion indéfectible pour notre langue et notre culture.

La Liberté en profite pour féliciter aussi les autres récipiendaires de cette distinction et qui sont en photo sur cet article. Une pensée bien particulière aussi à Michel Lagacé qui en plus de son engagement reconnu, en ce 20 février, envers la culture et le patrimoine, a contribué bénévolement à des centaines d’éditoriaux, de chroniques et d’analyses pour le journal.