C’est dans un bulletin d’information publiée en fin d’après-midi que la Province a fait cette annonce. « Aujourd’hui, selon les experts sur place, les recherches effectuées dans la décharge de Prairie Green ont permis d’identifier des restes humains potentiels dans le matériel de recherche », peut-on lire dans cette note. « La GRC a ouvert une enquête sur les restes humains trouvés sur le site et les démarches d’identification sont en cours », apprend-on également.

Wab Kinew, premier ministre du Manitoba, a ajouté sur ses réseaux sociaux que « les familles de Morgan Harris et de Marcedes Myran ont été informées et se sont rendues sur le site. »

Les experts travaillaient sur cette quatrième étape de fouilles dans le dépotoir depuis décembre.

Le Service de police de Winnipeg a également confirmé cette information qui « est au courant que des chercheurs ont retrouvé des restes humains potentiels à la décharge de Prairie Green », a déclaré Arthur Stannard, chef intérimaire du service de police. Il a ajouté : « Nos pensées vont à la communauté MMIWG2S+ et à toutes les familles qui attendent des nouvelles de leurs proches disparus. »

La grande cheffe de l’Assemblée des chefs du Manitoba (AMC), Kyra Wilson, a aussi réagi à cette nouvelle. « La découverte de restes humains dans la décharge de Prairie Green est un moment douloureux mais important dans notre lutte collective pour la justice (…) Si cette découverte nous plonge dans la douleur, elle renforce également notre engagement à veiller à ce qu’aucune famille ne reste sans réponse et à ce que justice soit rendue à nos sœurs disparues (…) Pendant des mois, on nous a dit que cette recherche ne pouvait pas avoir lieu. On nous a dit que c’était trop difficile, trop dangereux, trop coûteux. Mais la découverte d’aujourd’hui prouve ce que nous savions depuis toujours : lorsqu’il y a une volonté politique, un engagement et une action, la justice est possible. »

Par ailleurs, Kyra Wilson appelle à « une action urgente et systémique pour lutter contre cette violence » alors que « les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones continuent de disparaître et d’être assassinées à un rythme inacceptable. »