L’Antarctique, l’Afrique, l’Australie, l’Asie, l’Europe, l’Amérique du Sud et enfin l’Amérique du Nord (1), Robert Tétrault et son frère Charlie ont couru sept marathons en sept jours sur sept continents différents. Expérience à peine imaginable, Robert Tétrault fait le bilan quelques jours après son retour au Manitoba et se remémore les images fortes ce grand voyage.

« Je pense beaucoup aux gens que j’ai rencontrés. Je pense au temps passé avec mon frère sur les pistes. C’est pas mal spécial parce que la vie est occupée et l’on a de moins en moins de temps pour des choses qu’on aime. Je pense aussi à l’Antarctique que je n’aurais jamais pensé visiter. Et aussi Dubaï, la façon dont la course a été organisée était pas mal impressionnante et puis c’était vraiment beau. »

Une course…logistique

Le World Marathon Challenge existe depuis 10  ans. Ce défi, difficile, seulement une soixantaine de personnes y ont participé cette année, dont quatre Canadiens. L’enchaînement des courses et des voyages est très exigeant pour le corps. Mais à aucun point, il n’a été question d’abandonner pour Robert Tétrault. Surtout que Robert Tétrault est plutôt un habitué de l’exercice, car il avait notamment couru un marathon par jour pendant 13 jours en mai 2024.

« J’avais confiance en moi, je sais que je suis fort mentalement. Ça n’a jamais été une possibilité de ne pas finir. Je suis compétitif. Mais le plus difficile a été la logistique. Et avec ça, il fallait faire attention à la nutrition, aux étirements, à la récupération, il n’y avait juste pas assez de temps. Le seul moment où l’on pouvait dormir, c’était pendant les avions. »

Malgré tout, Robert Tétrault a été l’un des plus compétitifs. Au classement général de ces sept courses, il a terminé 5e et son frère 6e. Mieux, les deux frères ont battu un record. Avec un temps total de 56:47:10 à eux deux, ils sont devenus les frères les plus rapides à courir le World Marathon Challenge.

« On s’est tiré tous les deux vers le haut. J’ai eu de la misère à Cape Town, il m’a aidé. Il a eu de la misère à Perth, j’étais là pour lui. On s’aidait, mais on restait compétitifs aussi. Je voulais le battre, lui aussi et on savait ça (rires). On s’en parlait tous les jours. On voulait tous les deux bien faire. Ça aurait été beaucoup plus difficile tout seul. Ça nous a motivés », confie Robert Tétrault.

Robert Tétrault (à gauche) et son grand frère Charlie en plein effort.
Robert Tétrault (à gauche) et son grand frère Charlie en plein effort. (photo : Richard Ducker ©World Marathon Challenge / Runbuk)

Entre frères

Avant de se lancer, sur ses réseaux sociaux, Robert Tétrault parlait du World Marathon Challenge comme de l’aventure « la plus grande et la plus folle » dans laquelle il se lançait. Après avoir passé ces étapes et être revenu chez lui, confirme-t-il encore ce qu’il pensait? « Absolument! C’est fou, fou, fou! Je suis content de l’avoir fait, c’était beaucoup de fun. »

Et les souliers de course ne vont pas longtemps rester au placard. En effet, Robert Tétrault se prépare déjà pour le troisième semi-marathon annuel, Run With Rob.

Cette course aura lieu le 30 mars au parc Whittier (2) et a pour but de sensibiliser et encourager la mise en place d’un dépistage universel du cytomégalovirus, principale cause d’incapacité infantile au Canada. « J’invite tout le monde à venir. C’est ma course ça, et ça me ferait chaud au cœur que les coureurs viennent en grand nombre. »

(1) La base Ultima, Cape Town, Perth, Dubaï, Madrid, Fortaleza, Miami sont les lieux spécifiques qui ont accueilli les sept courses.
(2) Pour s’inscrire : https://raceroster.com/events/2025/94785/cmv-canada-half-marathon