Et de garde des jeunes enfants dans les communautés francophones en situation minoritaire.
Les centres d’apprentissage et de garde d’enfants dans la francophonie manitobaine, et partout au Canada, rencontrent de nombreux défis de développement liés à la demande. Un enjeu que le gouvernement fédéral a décidé de prendre au sérieux dans le cadre du Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028.
Sur les 64 millions $, la Commission nationale des parents francophones se voit allouer 47,7 millions $.
L’objectif étant, selon le communiqué de presse, de mettre en place un Réseau d’intervenants en petite enfance afin de soutenir des initiatives spécifiques aux communautés francophones.
Sur ces 64 millions $ d’investissement, 16,3 millions sont destinés à l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC). L’objectif étant d’assurer une continuité dans le développement des programmes de formation initiale, continue et spécialisée, toujours dans le secteur de la petite enfance.
Un investissement pour le Manitoba
La Commission nationale des parents francophones étant composée de 12 associations de parents provinciales et territoriales de tout le pays (excepté le Québec), l’investissement concernant la portion manitobaine pour les trois prochaines années n’est pas encore connu.
Brigitte L’Heureux, directrice générale de la Fédération des parents de la francophonie manitobaine (FPFM), s’est tout de même réjouie de cette nouvelle. « On est vraiment très contents de voir ce genre d’investissement pour les services francophones provinciaux. »
La directrice générale espère que l’aide financière permettra le développement de ces espaces où elle place une priorité absolue. « Il y a un besoin criant de services de garde en ce moment. »
Pour ce qui est de dire comment, quand et envers quoi cet argent sera utilisé, la FPFM déclare se pencher sur le sujet pour élaborer une feuille de route d’ici les prochaines semaines.
« Nous allons rassembler les partenaires autour d’un plan de développement, qui est en cours de rédaction. À date, nous avons déjà sondé le terrain et les partenaires pour identifier les priorités. Ensuite des propositions de projets pourront être effectuées, en lien avec ces priorités. »
Maintenir des services de haute qualité
À noter que les initiatives en infrastructures et en rénovation ne sont pas éligibles pour ce financement. Brigitte L’Heureux est tout de même d’avis que « cela permet d’appuyer le développement et le maintien des services déjà ouverts ».
Ici, la directrice générale explique que l’objectif à travers ce financement est de s’assurer de continuer à proposer des services dans des espaces de haute qualité et à la fois flexibles et abordables. Par flexibilité, elle fait notamment référence aux horaires d’ouverture pour répondre aux besoins des parents.
Brigitte L’Heureux souhaite assurer une bonne communication entre les centres de garde, les garderies familiales et les partenaires pour permettre une concertation fluide entre ces acteurs dans la construction du plan de développement.Parmi les autres initiatives que la FPFM voudrait défendre avec cet investissement, on peut citer la valorisation de la profession et du recrutement du personnel. « On ne peut pas développer de nouveaux espaces sans une main d’œuvre formée. Il faut aussi que l’on puisse attirer du personnel vers ce domaine », affirme Brigitte L’Heureux.
Pour rappel, une nouvelle école de la Division scolaire franco-manitobaine va ouvrir ses portes en septembre prochain dans le quartier de Sage Creek. Celle-ci aura sa propre garderie. La question des horaires d’ouverture et du recrutement du personnel se pose donc aussi pour ce centre d’apprentissage même si, selon la directrice générale, les nouveaux espaces ne seront pas priorisés par rapport à ceux déjà existants.
Brigitte L’Heureux conclut en affirmant avoir de l’espoir pour l’avenir : « Je voudrais souligner les efforts du fédéral pour son investissement dans la petite enfance en français. Au vu de notre contexte minoritaire, nous avons des besoins particuliers. Nous sommes vraiment confiants que tout cela va permettre d’aller beaucoup plus loin dans les années à venir. »