C’est ce qu’a déclaré samedi à l’AFP le ministère canadien de la Défense.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain Donald Trump a lancé une guerre commerciale avec son voisin canadien et évoque régulièrement l’idée de faire du Canada le 51e Etat américain.
Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney, qui a pris ses fonctions vendredi, souhaite “déterminer si le contrat d’achat des F-35, sous sa forme actuelle, constitue le meilleur investissement pour le Canada et s’il existe d’autres options susceptibles de mieux répondre aux besoins du Canada”, a dit par courriel un porte-parole du ministre de la Défense.
Le gouvernement canadien a signé un contrat avec le géant américain de la défense Lockheed Martin en 2023 pour l’achat de 88 F-35 et le paiement a déjà été fait pour 16 premiers avions de combat, qui devraient être livrés au début de l’année prochaine.
L’accord n’a pas été annulé mais “nous devons faire nos devoirs compte tenu de l’environnement changeant, et nous assurer que le contrat, dans sa forme actuelle, est dans le meilleur intérêt des Canadiens et des Forces armées canadiennes”, a souligné le porte-parole.
De son côté, le Portugal a fait savoir qu’il étudiait toutes les options, F-35 américains ou appareils européens, pour remplacer les F-16 américains qui équipent à l’heure actuelle son armée de l’Air et arrivent bientôt en fin de vie.
Donald Trump, qui est également sur l’offensive envers l’Union européenne s’agissant des droits de douane, menace régulièrement les pays européens de l’Otan de ne plus les défendre s’ils n’augmentent pas leurs dépenses militaires.
Le ministre portugais démissionnaire de la Défense Nuno Melo a déclaré dans un entretien publié jeudi par le quotidien Publico que “la position récente des États-Unis, dans le contexte de l’Otan et au niveau géostratégique international” devait les faire réfléchir aux “meilleures options”.
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