Cet article a été écrit dans le cadre de l’initiative Génération Z. Depuis 2010, Génération Z, une initiative de La Liberté, offre une expérience authentique du métier de journaliste en presse écrite ou en vidéo à des élèves du secondaire de la Division scolaire Louis-Riel (DSLR), pour qui le français est leur deuxième langue. Afin de les encourager, prenez le temps de lire leurs articles, et écrivez-leur un commentaire à lromain@la-liberte.ca.

Par Zeel Bulsara, 12e année, Collège Jeanne-Sauvé.

Cette journée-là, en 1960, la police de Sharpeville, en Afrique du Sud, a tué 69 personnes lors d’une démonstration calme contre l’apartheid.

Le 21 mars est un appel à l’action pour les personnes, les organisations et tous les gouvernements, pour éliminer toute forme de discrimination raciale, d’injustice, de racisme systémique et de haine.
La discrimination raciale, c’est quand des personnes traitent d’autres personnes différemment ou injustement à cause de leur race, origine, couleur de peau, langage ou religion. Elle peut prendre place n’importe où : école, travail, etc.

La discrimination raciale peut aussi être systémique, c’est-à-dire qu’elle est intégrée aux structures et institutions de la société. Ce type de discrimination est un peu difficile à reconnaître, mais il peut avoir un impact significatif sur les communautés autochtones, les minorités et les groupes racialisés.

Une auxiliaire du Collège Jeanne-Sauvé, Rhonda Timmerman, qui n’avait pas entendu parler de cette journée avant, pense que c’est une bonne idée d’avoir une journée pour lutter contre le racisme et la discrimination. « Cette journée met en lumière l’importance de l’égalité pour tout le monde, et surtout de lutter contre la discrimination raciale. »

Dans un monde où la discrimination raciale est encore une réalité, la journée du 21 mars offre l’occasion de réfléchir aux moyens de construire un avenir où chaque individu est respecté, peu importe son origine.

Agir et sensibiliser

En 2023, la Ville de Winnipeg a organisé toute une semaine d’antiracisme qui s’est déroulée du lundi 20 mars au vendredi 24 mars.

Ceux qui le voulaient ont pu mettre un panneau de pelouse avec un message pour dire leur désir de vivre dans une ville sans racisme et que le racisme n’était pas bienvenu ici.

Mais parfois, juste parler de discrimination et de racisme n’a pas d’effet. Cela peut cependant changer quand on utilise les arts.

C’est justement ce que la Ville de Winnipeg a fait au printemps 2024 : elle a organisé un concours pour les élèves de la maternelle à la 12e année. Par des œuvres d’art, les élèves participants étaient invités à partager leurs connaissances et leurs sentiments sur la manière d’être inclusif et de créer des espaces accueillants pour leurs pairs.

L’impact d’une telle journée

La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale sert de rappel au gens que la lutte contre le racisme et la nécessité de construire une société plus juste et plus égale ne sont pas finies.

Le racisme est encore une réalité pour plusieurs personnes aujourd’hui et il faut s’éduquer et travailler ensemble vers un avenir sans racisme ni discrimination ou xénophobie, où chacun est traité avec égalité et respect.

Cette journée permet aussi aux gouvernements et aux organisations de mettre en œuvre des politiques qui favorisent l’inclusion, la diversité et la justice raciale.

Par contre, Carolyne Marchildon, enseignante du Collège Jeanne-Sauvé, précise que « cette journée n’a de l’importance que si la sensibilisation autour de ces enjeux est bien adressée ». Ce qui signifie que pour que cette journée ait un réel impact, il est essentiel d’organiser des initiatives éducatives et de favoriser les discussions ouvertes sur le racisme et la discrimination.

Et pour les personnes discriminées?

Cette journée peut avoir un grand impact sur les personnes qui ont dû fait face à de la discrimination raciale, les victimes de racisme. Cela leur redonne du pouvoir, de la reconnaissance et de la solidarité. Cela les encourage également à partager leurs expériences et à faire appel à l’action pour que justice soit faite.

« Maintenant qu’on sait qu’une Journée pour l’élimination de la discrimination raciale existe, ça veut dire aussi que les questions de racisme et discrimination sont discutées et que les autorités veulent éliminer le racisme. Ce n’est plus juste mis de côté », commente Rhonda Timmerman.

Elle ajoute qu’il est non seulement essentiel de reconnaître cette journée, mais aussi d’agir tout au long de l’année pour lutter contre le racisme sous toutes ses formes, par des mesures concrètes.