Face à la crise tarifaire et climatique : retroussons-nous les manches, voilà le titre de la lettre ouverte d’élus aux quatre coins du pays qui représentent environ 10 millions de Canadiens et Canadiennes.

En pleine campagne électorale, ce texte est adressé à Messieurs Blanchet, Carney, Pedneault, Poilievre, Singh et Madame May.

Ces élus proposent « des mesures ambitieuses, mais réalistes (…) pour protéger notre économie, créer un véritable boom d’emplois et répondre à l’urgence climatique ».

« Nous faisons face à une menace climatique croissante et à une attaque contre notre souveraineté économique. Nous pouvons — et devons — y répondre en même temps », peut-on notamment lire dans la lettre.

Les signataires espèrent voir cinq mesures mises en place par le prochain gouvernement fédéral :

Bâtissons un réseau électrique national couvrant l’ensemble du territoire pour fournir une énergie abordable aux communautés urbaines, rurales et autochtones;

Créons un réseau interprovincial de trains à grande vitesse, relié à l’ensemble des régions par des autobus électriques fabriqués au Québec et ailleurs au pays;

Construisons au moins deux millions de logements écoénergétiques hors marché privé pour créer des logements abordables et reliés au transport collectif;

Rénovons nos maisons et bâtiments pour mieux conserver la chaleur en hiver et la fraîcheur en été, réduisant ainsi les factures énergétiques et la pollution;

Finançons une véritable stratégie nationale de résilience, d’intervention et de reconstruction, pour que nos communautés soient prêtes à faire face aux catastrophes climatiques à venir — et capables de se relever plus fortes.

Les changements climatiques impactent l’économie

Parmi les signataires de la lettre, l’on retrouve, à date, deux élus à Winnipeg : le conseiller du Quartier de Saint-Vital Brian Mayes et Sherri Rollins du Quartier de Fort Rouge-Fort Garry-Est. « Nous avons besoin d’un plan audacieux d’action climatique. Il faut que tous les dirigeants du Canada puissent discuter du changement climatique, de la résilience et de la justice, qu’ils aient un plan et qu’ils le financent », a notamment déclaré la conseillère municipale.

En septembre 2022, l’Institut Climatique du Canada avait présenté un rapport intitulé Limiter les dégâts : réduire les coûts des impacts climatiques pour le Canada. Le coût des changements climatiques y était notamment étudié. Parmi l’un de ses constats, l’organisme avait expliqué qu’en 2025, le Canada allait essuyer des pertes de « 25 milliards $ par rapport à un scénario de climat stable, soit 50 % de la croissance projetée du PIB pour l’année. »

La hausse des coûts s’amplifie rapidement au fil des années et des décennies, passant à 78 et à 101 milliards $ annuellement d’ici le milieu du siècle pour des scénarios d’émissions modérées et élevées, et à 391 et à 865 milliards $ respectivement d’ici la fin du siècle, détaillait aussi ce rapport.


Une couverture rendue possible grâce au Forum des politiques publiques (FPP), de concert avec la Fondation Rideau Hall (FRH) et la Fondation des Prix Michener (FPM). Le fonds « Couvrir le Canada : Élections 2025 » a vu le jour grâce à la généreuse contribution de la Fondation Écho, de la Fondation Gordon et de la Fondation Rossy.