Anna Ndiaye
« La politique n’est pas nécessairement un sujet auquel je m’intéresse, mais vu la situation économique actuelle et ce que je vois sur les réseaux sociaux, cette élection a attiré mon attention.
« Le plus important pour moi maintenant, c’est la stabilité économique. Avec tout ce qui se passe avec les États-Unis, les tarifs, j’aimerais avoir la garantie qu’il n’y aura pas de perte d’emplois dans plusieurs domaines. Je m’inquiète aussi du coût de la vie. Tout est devenu vraiment cher, les taxes foncières ont beaucoup augmenté cette année, les factures d’électricité et d’eau, et pour nous autres qui avons des enfants, on voudrait un petit break pour pouvoir leur acheter de la nourriture bonne pour la santé, par exemple.
« Je pense aussi aux services de santé, parce qu’on n’a pas beaucoup d’options ici à Transcona. On n’a pas non plus de secondaire francophone ici. J’aimerais ça pour mon fils plus tard. Il est en 2e année. »
Alain Karegeya
« Je suis résident de Transcona depuis plus de dix ans et je suis ce qui se passe dans la communauté, le pays, le monde entier. Ce qui me préoccupe pour cette élection, c’est qu’on se confirme comme pays et qu’on ne dépende pas toujours des influences extérieures. On doit se tenir debout et se faire respecter, au lieu de subir. En même temps, on doit s’occuper de ce qui est important pour la population, localement. Ce sont mes priorités.
« Au niveau local, je voudrais plus d’activités éducatives communautaires pour mes enfants. Là, ils n’ont rien à faire donc ils restent à la maison et regardent la télévision. Le financement, c’est toujours un problème. La Ville et la Province ont des moyens limités, et le Fédéral a d’autres priorités, alors notre communauté doit parfois attendre 5, 10, même 20 ans pour des choses qui n’auront finalement jamais lieu. Ça fait plus de cinq ans qu’on nous annonce la construction d’un centre récréatif, on attend toujours. J’aimerais aussi que l’École Voix des Prairies puisse être agrandie et rénovée car sa capacité est limitée. Il n’y a même pas de cour!
« Le défi à Elmwood-Transcona, c’est qu’on vote souvent néo-démocrate mais ensuite, comme le NPD n’a pas la majorité, c’est difficile de faire avancer nos projets car c’est le parti au pouvoir qui décide. »
Diam Ndiaye
« Je suis la politique économique tous les jours. Ça m’intéresse, j’ai étudié en économie. En ce moment, ma priorité, c’est notre relation avec les États-Unis. Il faut éviter le plus possible l’impact des tarifs américains sur le Canada et garder un taux de chômage national en dessous des 4 %.
« Je voterai pour la personne qui aura quelque chose dans son agenda qui tire vers une création d’emplois viable pour supporter le coût élevé de la vie. Troisième chose, je veux quelqu’un qui fera diminuer l’inégalité entre le top 1 % des revenus et ceux qui sont en bas de l’échelle.
« Au niveau de ma circonscription, ma priorité serait les routes. Après l’hiver, il y a trop de trous. Je voudrais aussi que la Province reçoive plus d’argent pour la santé car nos temps d’attente dans les cliniques et les hôpitaux ont augmenté. Enfin, côté immigration, je suis pour l’immigration, mais une immigration contrôlée. Je veux un gouvernement qui soit conscient des capacités actuelles du pays avant d’accueillir des immigrants, plutôt que les accueillir en masse juste pour stimuler l’économie. Accueillir en fonction des emplois, des maisons et des opportunités disponibles. »
Cette couverture électorale a été rendue possible grâce au Fonds « Couvrir le Canada : Élections 2025 »