La députée néo-démocrate sortante Leila Dance, le candidat libéral Ian MacIntyre, le candidat conservateur Colin Reynolds, le candidat vert Nicolas Geddert, et le candidat du Parti populaire du Canada, Collin Watson. Traditionnellement orange, elle pourrait, selon certains sondages, devenir bleue.

Les résidents d’Elmwood-Transcona auront certainement eu la chance de discuter politique avec des personnes telles que Nicolas Geddert, Ian MacIntyre ou encore Collin Watson ces dernières semaines.

Les trois candidats avaient à coeur d’aller frapper aux portes pour écouter les inquiétudes et les rêves de leurs concitoyens et concitoyennes.

Des circonstances particulières

Impliqué auprès du Parti libéral du Canada et provincial depuis l’âge de 12 ans aux côtés de son père, en Nouvelle-Écosse puis au Manitoba, et ayant déjà été candidat à l’élection provinciale de 2023 et à l’élection partielle fédérale de 2024, Ian MacIntyre affirme avoir constaté « un grand changement aux portes. Les gens se sont enveloppés dans le drapeau.

« La première chose que j’entends quand je frappe chez les gens, ce sont les tarifs, et comment ils vont affecter le Canada, les prix et l’économie. Ils ont peur, et ça change leurs priorités. Mais pour mener le Canada dans ce contexte particulier, beaucoup m’ont dit qu’ils avaient confiance en Mark Carney, le chef du Parti libéral du Canada. Il a déjà toute une réputation internationale et en finance, et j’entends que les électeurs respectent cela. Ça les rassure. »

Lui aussi en politique depuis longtemps, d’abord avec le Nouveau Parti démocratique puis avec les Verts depuis cinq ans, et ayant fait campagne plusieurs fois aux niveaux fédéral et provincial, Nicolas Geddert fait essentiellement le même constat : « Tout le monde s’inquiète des prix et de la sécurité. C’est un peu la question clé unificatrice, et les électeurs se préoccupent de qui sera au pouvoir pour mener le Canada dans cette situation. »

Pour sa part, Collin Watson est relativement nouveau en politique. C’est sa première candidature. « Je viens juste d’avoir 23 ans, confie-t-il. Mon intérêt pour la politique a commencé quand j’étais dans les Forces armées canadiennes, notamment quand, après avoir été blessé, je n’ai pas pu accéder à la pension qui m’avait été promise.

« J’ai réalisé que je n’étais probablement pas le seul, et donc que les hommes et les femmes qui faisaient tout pour protéger ce pays ne recevaient pas le soutien et les ressources dont ils avaient besoin. C’est une priorité pour moi de changer cela. »

Il confirme que du côté des résidents, « ce que j’entends en premier lieu, c’est soit leurs craintes par rapport au président américain Donald Trump, soit leurs inquiétudes relatives au coût de la vie en général. Ce sont les deux sujets principaux ».

Enjeux locaux

Plus localement, le candidat vert rapporte que les électeurs sont très préoccupés par leur sécurité. « Il y a beaucoup de vols de garage, notamment à Elmwood. » Il rappelle que la circonscription d’Elmwood-Transcona est très diverse, avec « des bâtisses et infrastructures plus vieillissantes du côté d’Elmwood, des nouveaux développements à Transcona, et des terres agricoles à Dugald ».

La sécurité alimentaire est une autre préoccupation, que Nicolas Geddert tient à cœur. « Elmwood en particulier est un peu un désert alimentaire, donc je veux coordonner les efforts pour que tout le monde ait accès à de la nourriture. Il y a beaucoup de familles désavantagées économiquement dans le quartier qui ont besoin des banques alimentaires, mais aussi de logements abordables. Ce sont mes deux priorités pour la circonscription et pour les deux, la collaboration est essentielle. »

Le candidat libéral confirme les inquiétudes en matière de logement. « J’entends souvent que les loyers continuent d’augmenter et que les jeunes gens n’ont plus les moyens de devenir propriétaires. Si je suis élu, le logement sera pour moi une grande priorité, d’autant plus que Mark Carney a promis la construction de 500 000 maisons modulaires. Je m’assurerai qu’on en ait ici à Elmwood-Transcona.

« Mais la première chose sur laquelle je travaillerai, ce sera de m’assurer que nos foyers d’aînés construits il y a plus de 20 ans sont rénovés et améliorés. Ces foyers ont trop longtemps été négligés. »

Ian MacIntyre promet aussi de s’occuper en priorité de la santé. « J’ai parlé à des aîné.e.s, à des personnes qui attendaient des examens, des chirurgies, ou encore d’avoir un docteur. Le Fédéral a donné de gros octrois aux Provinces pour réduire les listes d’attente et embaucher plus de personnel, et le Manitoba a mis sur pied un très bon plan, mais il y a encore beaucoup à faire. »

Collin Watson a lui aussi été interpelé sur la santé par de nombreux résidents et résidentes d’Elmwood-Transcona. « C’est une énorme inquiétude pour les gens dans la circonscription. Il y a encore des personnes qui meurent alors qu’elles attendent des soins, ce n’est pas acceptable.

« On m’a également parlé de la pénurie de places en garderies pour les jeunes familles. Nous avons des garderies qui ont tellement d’inscriptions dès l’ouverture qu’elles se retrouvent très vite avec des listes d’attente de plusieurs centaines de noms, au point de devoir refuser d’y inscrire des parents. »

Le candidat du Parti populaire du Canada partage aussi la volonté d’Ian MacIntyre d’agir au plus vite pour les infrastructures pour aînés. « Il y a près de chez moi un foyer d’aîné.e.s qui n’a jamais été rénové, alors que depuis mon enfance, il y a des pancartes annonçant des rénovations. Ça fait 15 ans et rien n’a été fait! Si je suis élu, je m’assurerai d’avoir des fonds fédéraux alloués pour enfin finir ces rénovations, et d’autres. »

La Liberté a tenté à plusieurs reprises et par divers moyens de contacter le candidat conservateur, sans réponse. Quant à la candidate néo-démocrate, elle a refusé l’entrevue.

Cette couverture électorale a été rendue possible grâce au Fonds « Couvrir le Canada : Élections 2025 »