La circonscription fédérale de Kildonan—St. Paul englobe la partie nord de Winnipeg ainsi que les municipalités rurales d’East St. Paul et West St. Paul. La circonscription comprend une population, selon les dernières données, de 91 480 résidents. Les prédictions cette année laissent envisager un changement de couleur au sein de la région, historiquement conservatrice.
La course électorale à Kildonan—St. Paul oppose quatre candidats, que La Liberté a tenté de rejoindre pour une entrevue.
Raquel Dancho, députée sortante du Parti conservateur n’a pas répondu à notre demande. Il en va de même pour le candidat du Parti populaire Erik Holmes.
Nous avons pu nous entretenir avec Emily Clark, candidate néo-démocrate et Thomas Naaykens du Parti libéral.
Emily Clark – Nouveau Parti démocratique
Mère de famille, Emily Clark est impliquée dans l’activisme social depuis son plus jeune âge. Elle commence son engagement auprès du NPD dès ses 14 ans. Sans réelle ambition de devenir politicienne au départ, elle se présente pour la deuxième fois pour des élections fédérales.
« L’état du monde et les besoins de la population dans nos communautés étaient tellement importants que ça a déclenché pour moi un déclic. Je pouvais faire quelque chose, pour aider, je me dois de le faire. »
À propos des besoins de sa communauté, la candidate indique avoir clairement identifié le principal enjeu pour sa communauté.
« Pour moi, la première préoccupation est celle du coût de la vie. C’est un problème qui revient sans cesse. Nous sommes une grande circonscription en termes de géographie et il est important de couvrir et de représenter une multitude de groupe d’origines et de culture différentes, mais aussi de situation socio-économique diverse. La vie devient inabordable au Canada et c’est la grande priorité. »
Quant à son potentiel rôle de députée, Emily Clark, a une idée bien précise de ce qu’elle souhaite accomplir. « Il faut que les populations soient davantage connectées à leurs représentants municipaux et provinciaux ainsi qu’à leurs représentants fédéraux. Je veux me rendre 100 % disponible pour eux et les représenter du mieux que je peux.
« C’est important de maintenir les connexions, qu’importe le programme qu’on a, on veut faire des choses avec le cœur. Quand on parle des enjeux importants pour nous comme le prix de la vie, le marché du logement, la politique de santé universelle, de sécurité sociale, etc. Ça vient de notre cœur et des voix et de la population que je représente. »
Thomas Naaykens – Parti libéral
Depuis cinq ans maintenant, Thomas Naaykens s’implique en politique. À travers la porte à porte d’abord, il a naturellement pris le chemin pour représenter sa circonscription.
Une circonscription dans laquelle il a grandi et qu’il « connaît bien ».
Un avantage, selon lui, lorsqu’on l’interroge sur les inquiétudes des résidents.
« La première chose que l’on entend, ce sont les tarifs, Trump et l’économie. Il existe aussi des enjeux locaux. Les personnes plus âgées se soucient beaucoup du système de santé et des possibles coupes budgétaires qui pourraient s’opérer sous un gouvernement conservateur. »
S’il venait à être élu député, Thomas Naaykens sait d’ores et déjà quelle serait sa priorité.
« J’aimerais que l’argent fédéral alloué au système de santé destiné à certains comme des programmes de santé mentale par exemple aille directement vers ces programmes-là. Que l’on s’assure que l’argent soit utilisé correctement, que l’on ait une complète transparence sur les dépenses. »
Dans la liste des priorités, le libéral mentionne aussi la volonté de voir le budget de la Défense augmenter « afin de protéger le Canada et son identité ».
« Les gens s’inquiètent pour leur souveraineté. Étant moi-même vétéran, je suis en faveur de cette idée. Je sais à quel point il est important d’avoir une armée forte. »
L’économie aussi arrive en tête de file des préoccupations. Thomas Naaykens souligne l’importance d’une économie stable, et d’un leader qui l’est tout autant. « Les gens aujourd’hui sont à la recherche d’un leader compétent. Ils veulent du sérieux et pas seulement quelqu’un qui a de bonnes punchline. C’est pourquoi beaucoup soutiennent Mark Carney. Il cherche une personne stable qui a fait l’expérience de ce qu’est la vie au Canada. »
Cette couverture électorale a été rendue possible grâce au Fonds « Couvrir le Canada : Élections 2025 »