Après 30 ans de carrière en politique municipale puis fédérale depuis 2015, Dan Vandal a vécu cette campagne électorale non comme candidat, mais comme appuyeur de la candidate libérale de Saint-Boniface/Saint-Vital, Ginette Lavack.

« J’ai été élu pour la première fois en 1995 comme conseiller municipal de Saint-Boniface, je viens d’avoir 65 ans, c’était un bon temps pour faire autre chose. Je ne regrette pas ma décision », assure-t-il.

Il observe que la politique a bien évolué en trois décennies. « Quand j’ai commencé en 1995, il n’y avait pas de médias sociaux, pas même de cellulaires. On apprenait les nouvelles dans les journaux.

« Aujourd’hui, l’information est instantanée, et les partis utilisent parfois les médias sociaux pour transmettre des messages qui divisent. La collaboration est devenue plus difficile. La politique est plus passionnée, plus polarisée. »

De très bons souvenirs en politique

Dan Vandal garde toutefois de très bons souvenirs de ses années en politique. Parmi ses succès qui l’ont marqué, il évoque la lutte contre la fumée de cigarette dans les espaces publics intérieurs, alors qu’il était conseiller municipal.

« À l’époque, c’était du jamais vu. La Province et le Fédéral ne faisaient rien ou presque. Les gens, les entreprises nous critiquaient beaucoup, mais avec de bons débats et des consultations publiques, on était finalement venu à bout d’interdire la fumée. Et ça, c’est très satisfaisant car ça a sauvé des vies. »

Un autre point de fierté pour l’homme politique, qui était également ministre des Affaires du Nord Canada de 2019 à 2024, ce sont les améliorations réalisées par le Parti libéral au pouvoir pour les peuples autochtones.

« Non seulement en matière de politiques, mais aussi de budget, précise-t-il. Des centaines de milliards de dollars ont été investis pour les peuples autochtones en santé, éducation, justice, eau potable, etc. On avait un Premier Ministre et un ministre des Finances qui comprenaient l’importance de ceci. »

Il reste encore du travail

Et le travail n’est pas terminé. « Il y a toutes sortes de Traités et revendications territoriales qui restent non gérés depuis des générations car les anciens gouvernements, incluant libéraux, ne voulaient pas partager le pouvoir et le terrain. C’est honteux. Il faut avancer et régler ces ententes.

« Il faut également investir dans les infrastructures dans le Nord car il y a beaucoup à faire. Le Parti libéral est prêt à cela, le Nouveau Parti démocratique le serait peut-être aussi mais il n’ont pas de grandes chances de former un gouvernement. »

Quel que soit le résultat de l’élection en fin de soirée, Dan Vandal l’affirme, « toute personne qui s’engage en politique le fait pour améliorer la qualité de vie des citoyen.ne.s à sa façon. On n’a pas toujours les résultats voulus, mais toutes les politiques qu’on avance ont ce même objectif ».