La Winnipégoise Janine Hanson a remporté l’argent lors de la compétition d’aviron à huit aux Jeux olympiques de Londres, le 2 août dernier. Pour deux semaines de gloire aux Olympiques, c’est 12 années de travail acharné et d’efforts qu’elle a dû donner à son sport.
Par Vincent RÉGIS
Janine Hanson est membre du Winnipeg Rowing Club, où elle s’entraîne depuis plusieurs années. Le 2 août dernier, elle a mis la main sur la médaille d’argent à l’épreuve d’aviron à huit aux Jeux olympiques (J.O.) de Londres. Brandi Smith, en charge de la programmation du club, était très fière de sa collègue. « Janine a commencé à s’entraîner ici lorsqu’elle avait 17 ans, explique-t-elle. Son entraîneur l’avait remarquée alors qu’elle s’entraînait dans un gymnase et lui avait recommandé d’essayer l’aviron parce qu’elle avait le bon physique. Elle a donc essayé, a vite compris qu’elle avait du talent et a poursuivi. C’était sa deuxième participation aux J.O. après les Jeux de Pékin en 2008. »
Des années d’effort
Selon Brandi Smith, la médaille d’argent est le résultat d’une belle course, mais surtout de plusieurs années de travail et d’acharnement pour un athlète. « Par exemple, pour Janine, c’est 12 ans de sa vie qu’elle a sacrifiés pour son sport, précise-t-elle. Les athlètes sont très dévoués, ils donnent pratiquement tout leur temps à leur sport. Les sportifs qui sont à ce niveau ne travaillent pas, ils abandonnent un revenu stable pour pratiquer leur sport. Ils reçoivent un peu de financement du gouvernement, mais c’est très minime. Ils sont dans l’eau ou au gymnase trois fois par jour, six fois par semaine. C’est un énorme dévouement au sport. »
Pour le club, qui a plus de 100 ans d’existence, c’est aussi une excellente carte de visite que de compter sur une médaillée olympique. « C’est certain que c’est bon pour le club, ça nous donne de l’attention et ça démontre qu’on peut réussir ici, même si Winnipeg n’est pas la plus grosse ville et qu’on ne peut pas s’entraîner pendant toute l’année à cause des hivers, analyse Brandi Smith. Nous avons eu plusieurs participants aux J.O. dans le passé, mais c’est la première fois qu’un de nos membres remporte une médaille. »
Morgan Jarvis, 29 ans, et Kevin Kowalyk, 31 ans, également membres du Winnipeg Rowing Club, en étaient tous les deux à une première expérience olympique à Londres. Ils ne sont toutefois pas montés sur le podium.
« Ça nous rend évidemment très fiers de voir nos membres participer et avoir du succès, comme dans le cas de Janine, dans la plus grande compétition au monde, se réjouit Brandi Smith. On espère que ça va inciter les gens à s’initier à l’aviron, car c’est un sport vraiment plaisant et accessible à tous. »
Le club accueille d’ailleurs les athlètes de tous les âges et de tous les niveaux. « Nous avons des programmes pour tout le monde, que ce soit récréatif ou compétitif, poursuit-elle. Nous accueillons des participants dès l’âge de 12 ans et nous avons même un homme de 88 ans qui vient régulièrement s’entraîner! Pour ceux qui ne peuvent plus courir, parce qu’ils ont une blessure au genou par exemple, ça peut être une bonne alternative pour garder la forme. Kevin Kowalyk est un bon exemple, car il a commencé l’aviron à 25 ans parce qu’il ne pouvait plus jouer au hockey en raison d’une commotion cérébrale. Et maintenant, il participe aux Jeux olympiques! »