Les assoiffés de renseignements généalogiques et de l’histoire de Richer et ses environs pourront s’abreuver des archives compilées par la Corporation du site historique de l’Enfant-Jésus.
«Lorsque la Corporation du site historique Enfant-Jésus (CHEJ) a entamé, en 2007, son projet de restauration de l’église patrimoniale de Richer, personne ne songeait à des archives historiques, lance l’archiviste de l’organisme, Patricia Gendreau. Or, compte tenu de la demande, il fallait se plier à l’évidence : Richer avait besoin d’archives. »
C’est ainsi que Patricia Gendreau, et son époux, Marcel Gauthier, se sont mis à chercher des renseignements, collectionner des photos et artéfacts, pour ensuite les préserver et les partager.
« Plus les résidants et anciens de la région prenaient connaissance du projet de restauration, et de son progrès au fil des années, plus ils s’intéressaient au passé de la région, explique le secrétaire de la CHEJ, Marcel Gauthier. Au fond, le fait que nous y travaillons est un peu le reflet du succès de ce grand projet. »
En fait, le contenu des archives collectées par le couple, reflète également leurs origines dans la restauration de l’église de l’Enfant-Jésus.
« On a d’abord commencé à collectionner des renseignements sur l’église, explique Patricia Gendreau. Sur l’édifice, le cimetière et l’ancien couvent, aujourd’hui le Centre Saint-Joseph. Et puis les gens nous posaient des questions sur le village, et ses familles principales. En cherchant des réponses, on s’est mis à faire l’histoire orale des Anciens. Le tout a fait boule de neige. »
En effet, les archives touchent également l’histoire des sept écoles qui étaient autrefois dans la région, la vie du fondateur de Richer, Jean-Baptiste Thibault, les contributions des religieuses de Saint-Joseph et, plus généralement, l’histoire des trois cultures dominantes de Richer et des environs, c’est-à-dire les Métis francophones, les Canadiens-français et les Français venus s’installer depuis l’Europe.
« Notre but est de fournir, à Richer, une base de données et d’artéfacts qui serviront de point de départ pour les gens voulant entamer des recherches, explique Marcel Gauthier. Sans remplacer le Centre du patrimoine et les musées, nous avons plusieurs documents premiers – des lettres et des photos – que nous avons numérisés avec la permission des organismes ou des particuliers. »
« Tout est catalogué, avec tables des matières et autres outils pour faciliter la recherche des documents, ajoute Patricia Gendreau. Et il y a des copies papier, facilement consultables. »
Le seul hic, c’est qu’à l’heure actuelle, les archives sont chez Patricia Gendreau et Marcel Gauthier, déposées dans une salle que le couple y a consacrée.
« Au fur et à mesure que la restauration de l’église se poursuit, il sera possible de les déposer là, dans une salle où la température et l’humidité sont contrôlés, fait remarquer Marcel Gauthier. Idéalement, ce que la CHSJ aimerait avoir, c’est un siège social, avec entrepôt d’archives. À présent, nous n’en sommes pas rendus là. Mais c’est définitivement un rêve à long terme. »
Entre-temps, les personnes voulant se prévaloir des archives peuvent contacter Patricia Gendreau ou Marcel Gauthier, au 204-422-6880.
Par Daniel BAHUAUD