La Société de la francophonie manitobaine élit son nouveau conseil d’administration le 12 octobre, à l’Assemblée générale annuelle de l’organisme (1). Avocat spécialiste en litige, Christian Monnin estime avoir l’expérience et les compétences requises pour mener la barre d’une SFM en pleine transition.
Par Daniel BAHUAUD
La SFM mettra bientôt sur pied son premier grand CA, composé de 21 membres. C’est un changement considérable…
Énorme. Et un moyen défi. Un beau défi. Le nouveau CA a été conçu par le comité de refonte pour rendre la SFM plus dynamique et pertinente. L’assemblée voulait un porteparole efficace, capable de revendiquer pleinement les droits des francophones. Le 13mai, lors de l’Assemblée générale extraordinaire, elle a conféré ce mandat à la SFM. C’est un objectif qui m’interpelle énormément. Depuis plusieurs années déjà, je me demandais justement quelle était la pertinence de la SFM dans ma vie quotidienne, et celle des francophones.
Vous estimez avoir l’expérience requise pour assurer une transition vers cette nouvelle SFM?
En 2016, j’ai joué un rôle clé lors d’une transition importante au sein du Parti libéral du Canada. J’ai fait partie du comité qui a rédigé la nouvelle constitution du parti. C’était une révision de fond en comble du document. Alors je connais bien les refontes et les transitions d’envergure. Et puis j’ai siégé aux conseils de plusieurs organismes de la francophonie, comme la Société historique de Saint-Boniface, la Maison Gabrielle-Roy et Actionmarguerite. J’ai aussi été président de l’Association des juristes d’expression française du Manitoba, et président du Parti libéral du Canada (PLC) au Manitoba. Je précise que j’ai siégé à des grands CA. Au PLC, on était parfois 20 personnes, 40 même, à siéger sur des CA. Je comprends leur fonctionnement. C’est une habileté essentielle pour une SFM qui change de cap. Parce que ce sera du travail. L’exécutif établit le ton. Et les comités font leur travail. Un président ne peut pas tout faire. Et sur un grand CA, il ne devrait même pas essayer. Son rôle est de responsabiliser les conseillers, qui sont capables et compétents, dans la mise en oeuvre de la vision globale du CA. En pleine transition, cette vision sera de réaliser toutes les propositions du comité de refonte, adoptées par l’assemblée, qui est toujours souveraine.
Si vous êtes élu, est-ce que vous allez repenser votre présence, souhaitée par le comité de refonte de la SFM, au comité d’étude de la structure de gouvernance et de propriété des actions de Presse-Ouest Ltée?
Absolument. Je ne pourrais d’ailleurs pas y siéger. Ce serait un conflit d’intérêt. Vous avez souligné votre expérience et vos compétences. Quelles sont vos motivations personnelles? En partie, parce qu’une SFM pertinente et forte est nécessaire. Je suis très conscient du rôle qu’a joué l’organisme dans le passé. Et qu’il peut continuer de jouer. J’aimerais contribuer à la rendre plus forte. Aussi, si on vit en français en milieu minoritaire, c’est parce que nos ancêtres se sont battus. Ils ont créé des organismes comme la SFM. J’ai 43 ans et j’ai deux jeunes enfants. Je crois que c’est à mon tour de mettre la main à la pâte.
(1) L’Assemblée générale annuelle de la SFM aura lieu le 12 octobre à la Salle Jean-Paul- Aubry du Centre culturel francomanitobain, situé au 340, boulevard Provencher. Inscription : 16 h 30. Réunion : 17 h 30.