Les ministres responsables de la francophonie du fédéral, des Provinces et des Territoires se rencontreront les 5 et 6 juillet à Whitehorse, au Yukon, pour la 23e Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne. Au centre de leurs priorités : la justice, l’immigration et le tourisme.
Par Jean-Pierre DUBÉ (Francopresse)
Il ne faut pas se tromper sur l’action principale de la Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne, dont la 23e édition va très bientôt débuter à Whitehorse : cette rencontre annuelle représente la pointe de l’iceberg de la collaboration. Les élus y prennent des décisions qui orientent l’année durant la progression de l’offre de services dans la langue de la minorité.
« La Conférence s’intéresse à tous les sujets liés à la francophonie qui demandent des investissements de longue haleine », explique la coordonnatrice nationale Sylvie Painchaud, qui assure la liaison entre le groupe des ministres et le Réseau intergouvernemental de la francophonie canadienne.
À l’ordre du jour : l’incontournable priorité de l’immigration pour faire suite au 2e Forum national tenu à Toronto en mars dernier, l’accès à la justice dans le domaine du droit de la famille, ainsi que le Corridor patrimonial, culturel et touristique francophone.
Le Corridor touristique
Ce projet touristique a été lancé en février par la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, et est pleinement opérationnel depuis le début avril. « Le Corridor a pris vie, se réjouit Sylvie Painchaud. Ça fait plusieurs années qu’on en parle et maintenant on peut le voir en ligne. »
Le site web et l’application mobile pour les visiteurs ont été développés dans les deux langues officielles en collaboration avec plusieurs partenaires, dont le Réseau de développement économique et d’employabilité du Canada (RDÉE Canada). Cette initiative de la Conférence ministérielle de Toronto en 2015 est devenue un projet du 150e anniversaire de la Confédération.
Au Nunavut en 2019
« On est portés à penser que la Conférence est un évènement annuel, mais derrière, il y a le Réseau intergouvernemental qui regroupe des hauts fonctionnaires de tous les gouvernements », souligne la coordonnatrice. Des rencontres mensuelles par téléconférence permettraient aux membres de coordonner et de suivre l’avancement des dossiers prioritaires.
L’offre de services en français à l’échelle pancanadienne est appuyée par des ententes fédérales-provinciales/territoriales. « Dès la semaine suivant la Conférence, le Réseau va travailler à mettre en œuvre les recommandations qui seront faites par les ministres vendredi », ajoute Sylvie Painchaud.
L’évènement prendra fin le 6 juillet avec une conférence de presse et une convocation pour la prochaine conférence, à l’été 2019, pour la première fois au Nunavut.