Né en Égypte et ne parlant pas français avant la 7e année, Mohamed Elnagary a remporté le 1er juin la médaille d’or de sa catégorie au Concours national d’art oratoire de Canadian Parents for French. Un beau coup de pouce à ce francophile convaincu.
Par Camille HARPER
Mohamed Elnagary, en 11e année au Collège Churchill, ne parlait pas français avant septembre 2014, quand sa mère l’a inscrit en immersion à Winnipeg, en 7e année. En effet, la famille est originaire du Caire en Égypte, où elle vivait encore jusqu’en 2011. La première langue du foyer est donc l’arabe.
Cette immersion tardive en français n’a pas empêché le jeune homme de remporter le Concours d’art oratoire de Canadian Parents for French, d’abord au sein de son école fin mars, puis dans sa division scolaire le 11 avril, puis sur l’ensemble de la province le 4 mai, et enfin au niveau national le 1er juin à Ottawa.
« J’avais choisi pour sujet les sites d’injection supervisés. C’est une professeure de mon école qui me l’avait recommandé. J’ai fait des recherches dessus et j’ai vu que c’était quelque chose de très actuel. Les addictions sont un problème très grave et des sites comme ça peuvent aider un peu le problème. »
En remportant la médaille d’or, il a reçu une bourse de 20 000 $ pour aller étudier en français après le secondaire. Il prévoit s’inscrire en sciences à l’Université de Saint-Boniface.
« Ce concours a été une très belle expérience pour pratiquer mon français et améliorer comment je parle devant plusieurs personnes, sur scène mais aussi en dehors car j’ai beaucoup parlé avec les autres participants. J’ai vraiment apprécié ça, parce que je n’ai pas autant d’occasions de parler français que je voudrais.
« Je me suis senti valorisé dans ma décision d’apprendre en français. Je veux continuer. Le français est une langue officielle du Canada, donc je pense que c’est très important de le connaître, pour pouvoir parler avec tout le monde. »
Mohamed Elnagary a participé à quatre Concours d’art oratoire de Canadian Parents for French depuis la 7e année. Dès la première année, il avait atteint le niveau provincial. C’est le plus haut niveau possible jusqu’en 10e année.
Sa grande sœur Lara Elnagary, qui a été diplômée du Collège Churchill en juin 2018, avait également remporté la médaille d’or à Ottawa, en 12e année.