En marge des remises de diplômes des finissants et des finissantes de l’année 2022, une poignée d’élèves du Collège Louis-Riel ont reçu un certificat pour leur travail lors de l’aide aux devoirs proposée sous une nouvelle formule.
Par Ophélie DOIREAU
INITIATIVE DE JOURNALISME LOCAL – La Liberté
La Division scolaire franco-manitobaine, Pluri-elles et l’Accueil francophone se sont associés dans un projet appelé Aide aux devoirs et leadership de la jeunesse. Pour la première année de ce projet, les trois organismes se félicitent du travail accompli, Linda Roméo, directrice adjointe du Collège Louis-Riel en parle.
« Depuis plusieurs années, on propose aux élèves de rester pour les aider dans leurs devoirs. Cette année, on a voulu penser le projet autrement. Il y avait toujours une heure d’aide aux devoirs jumelée avec une heure amusante pour les nouveaux arrivants. »
C’est ainsi que de février à juin, plusieurs personnes de la francophonie manitobaine ont été invitées pour parler de leur métier, de présenter leur organisme. Linda Roméo poursuit : « Il y a eu des activités sportives ou de cuisine. Toutes sortes de choses suivant les intérêts des élèves. »
Pour cause sanitaire, le projet a commencé en retard, une douzaine d’élèves l’ont suivi de manière assez régulière.
Pour Pluri-elles, ce partenariat allait de soi avec les activités que l’organisme offre déjà. Saadia Saadane, cheffe de secteur pour Pluri-elles. « Depuis plus d’une vingtaine d’années, on aide dans une douzaine d’écoles de la DSFM pour le programme d’aide aux devoirs. Nous, on paie les personnes qui aident les élèves.
« Il y a trois formatrices qui sont payées par Pluri-elles. Pendant une heure, elles aident pour les projets individuels ou les devoirs. C’est un projet qui apporte beaucoup aux élèves parce que, par exemple, un de leurs parents est anglophone et ne peut pas aider.
« Plus qu’aider aux devoirs, les formatrices vont pouvoir expliquer un point que les élèves n’ont pas compris. C’est gagnant-gagnant. »
C’était un projet pour améliorer aussi bien la réussite scolaire que l’intégration des élèves à la vie de la communauté. Pour Bintou Sacko, la directrice générale de l’Accueil francophone, ce projet a une portée plus large.
« Ce n’est pas que de l’aide aux devoirs, on voit dans l’initiative du mentorat et de la participation à l’intégration pour la jeunesse du Manitoba. Pour la première fois, on s’est assis avec la DSFM et Pluri-elles pour favoriser l’intégration des jeunes. »
Pour Bintou Sacko, la réussite de cette initiative tient aussi du bon travail des coordonnateurs : Kadi Sane et Adjété Yacinthus.
Adjété Yacinthus a suivi les élèves pendant plusieurs semaines. « Je m’assurais de mettre en contact les élèves avec des membres de la communauté pour leur donner des outils pour leur parfaite intégration.
« On a travaillé avec le Théâtre Cercle Molière, Pluri-elles, Infojustice, la Gendarmerie royale du Canada, United Fire Fighters of Winnipeg et bien d’autres encore qui ont été assez généreux pour donner des ateliers et de leur temps aux jeunes.
« Les jeunes arrivants ont des défis à relever, il faut qu’ils comprennent un nouvel environnement et aussi comment fonctionne la communauté ici tout en évitant de faire des erreurs. »
Tous les intervenants s’accordent sur la réussite et les biens faits de ce projet, Linda Roméo espère pouvoir l’offrir dès le mois d’octobre 2022.
« On va dire que le mois de septembre est un mois où tout le monde doit se remettre en marche. Après cette période, on va tout faire pour que ce projet revienne dans notre école. »
Bintou Sacko aimerait le porter plus loin. « Si possible, on aimerait tenter l’expérience avec d’autres écoles de la DSFM parce qu’outre le CLR, d’autres écoles accueillent de nouveaux arrivants donc pourquoi pas accéder à d’autres écoles dans le même esprit d’intégration. »