La santé mentale est un sujet dont nous avons besoin de parler dans les écoles. Saviez-vous qu’en 2019, 1 281 jeunes au Manitoba étaient à l’hôpital parce qu’ils avaient des troubles de santé mentale? Et pendant la pandémie en 2020, 1 162 enfants étaient à l’hôpital pour des troubles de santé mentale.
Le Manitoba a le plus haut taux de troubles mentaux (14 %). Au Collège Béliveau, on a quelques ressources, mais nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir.
Par Madison NELSON et Danyu ZHANG du Collège Béliveau
(Cet article fait partie du programme GÉNÉRATION Z. Depuis 2010, GÉNÉRATION Z offre une expérience authentique du métier de journaliste en presse écrite et en vidéo à des élèves du secondaire de la Division scolaire Louis-Riel, pour qui le français est une deuxième langue. Afin de les encourager, prenez le temps de lire leurs articles, visionner leurs vidéos, et leur écrire un commentaire à [email protected].)
La santé mentale est devenue un sujet très important au cours des dernières années. Avec la COVID, la vie est devenue de plus en plus stressante. Même avant la COVID, c’était toujours une conversation en cours.
Le docteur David Dozois a fait un sondage national en 2021 et a trouvé que le nombre de répondants ayant qualifié leur anxiété d’extrêmement élevée avait quadruplé depuis le début de la COVID, passant de 5 % à 20 %. Et les personnes qui s’auto-déclarent fortement dépressifs ont plus que doublé, passant de 4 % à 10 %. Et ceci impacte des personnes de tout autour du monde!
Faire plus
Le bien-être n’affecte pas seulement la personne, mais tout le monde qui l’entoure. La santé mentale et le bien-être sont donc l’un des sujets les plus importants, et ce à tout âge. Ici au Collège Béliveau, nous savons qu’on peut faire plus. Dans nos entrevues, on nous a souvent dit que « nous devrions parler plus de la santé mentale et en discuter plus en détail ».
C’est important d’en parler à l’école parce qu’il est estimé que 28 % des adultes au Manitoba sont diagnostiqués avec des maladies mentales. (4) Une étude dit aussi que 10,8 % des enfants âgés de 6 à 12 ans ont des maladies mentales, et 17 % des adolescents âgés de 13 à 19 ans.
Il est donc essentiel que les élèves qui ont besoin d’aide puissent être à l’aise de parler de leur santé mentale et de leur bien-être, et que tous soient sensibilisés.
Comment atténuer les troubles de santé mentale?
Un sentiment d’appartenance est à la base de beaucoup. La confiance en soi est aussi l’un des principaux facteurs qui impactent la santé mentale et le bien-être des personnes.
Les élèves peuvent trouver ce sentiment d’appartenance et cette confiance en eux dans les sports, les clubs, leurs amis, ou encore les cours optionnels, où d’autres partagent les mêmes intérêts qu’eux.
Au Collège Béliveau, les élèves ont également à leur disposition des services d’aide et des espaces calmes.
Anne-Michelle Morrison-Hemeryck, une enseignante des Services aux élèves au Collège Béliveau, espère que « les élèves se sentent en sécurité dans les salles de Services aux élèves », mais elle ne pense pas que « tous les élèves savent que ces salles existent et qu’ils peuvent y aller s’ils ont besoin d’aide ou d’un endroit calme ».
En effet, pendant notre sondage, la plupart des élèves ont dit que les Services aux élèves étaient un endroit sécuritaire, mais quelques-uns n’étaient pas sûrs de ce que c’était. Il serait donc important d’avoir plus de discussions dans l’école et dans les cours au sujet des ressources disponibles dans l’école et des endroits sécuritaires où aller, pour que les élèves le sachent.
Comment faire mieux?
À la question Qu’est-ce qu’on pourrait faire de mieux dans notre école?, quelques-unes des suggestions étaient de donner aux élèves plus de stratégies et d’avis, parce que toutes les stratégies ne fonctionnent pas pour tout le monde. Chaque individu est différent.
De plus, selon certains, au lieu d’une rencontre Teams de trois heures avec un Powerpoint, ce serait plus intéressant et engageant pour les élèves de faire une activité.
Une autre élève a cependant dit qu’elle « voudrait que l’école écoute les commentaires des élèves au lieu de simplement leur faire faire des choses ».
De son côté, le Collège Béliveau fait en ce moment du travail en arrière-scène dont peu d’élèves sont au courant. En effet, Mme Morrison-Hemeryck aide à planifier des activités pour la journée CB en vitalité, une journée pleine de plaisir et d’activités planifiées dans l’intérêt des élèves. Elle aura lieu au mois de mai.
En attendant, il y a des pas à prendre pour commencer une discussion et commencer l’apprentissage. C’est un sujet dont on a vraiment besoin de parler, mais nous allons dans la bonne direction. Un pied devant l’autre!