Le comité historique de Sainte–Élisabeth (1) fait un appel aux dons (2) pour rénover l’église de Sainte–Élisabeth. Gabriel Collette, président du comité, veut continuer à faire vivre l’esprit de la communauté disparue à travers les murs du bâtiment à valeur historique.
Par Sonia ROUSSAULT
L’église de Sainte-Élisabeth, désormais village fantôme, est située entre deux municipalités, Montcalm et De Salaberry, à l’ouest de Morris sur la route 23. « Le village, il n’en reste plus rien », mentionne Gabriel Collette.
Le comité historique de Sainte-Élisabeth veille au maintien de l’église. Il est composé de cinq membres, dont Gabriel Collette lui-même, Norbert Collette, Michelle Gratton, Lynne Marion et Brenda Berard. « On a formé le comité avec des représentants de différentes familles, lorsque l’on a acheté l’église en 2002 », précise le président du comité. « L’Archevêché de Saint-Boniface, à l’époque, nous a offert un soutien financier et de l’aide pour aller chercher des fonds pour racheter l’église.
« Désormais, notre rôle en tant que membres du comité est de s’occuper du maintien de la bâtisse et de son terrain ainsi que de l’entretien de son cimetière. »
D’ordinaire, une messe mensuelle est organisée dans l’église, au mois d’août. « Celle-ci n’a pas pu avoir lieu deux années de suite », déplore Gabriel Collette. « La première annulation était à cause de la pandémie, et cette année, des dommages ont été causés sur le toit de l’église. Il y a eu beaucoup de vent au printemps, ce qui a détérioré la bâtisse. »
Le comité fait donc un appel aux dons. Il vise à amasser la somme de 10 000 $ afin de couvrir les frais de réparation du toit. « En général, l’entretien de la bâtisse ne nous coûte pas beaucoup », ajoute le président du comité. « On a juste à maintenir le terrain et le cimetière. L’hiver, on ne chauffe même pas l’intérieur de l’église.
« En 2004, on avait fait refaire une couverture en tôle. Jusque-là, on n’avait pas eu de grosse réparation à faire. Aujourd’hui, nous devons remplacer environ 10 feuilles d’acier sur le toit. Un contractuel va venir pour faire les réparations. »
L’église reste le symbole du village disparu de Sainte-Élisabeth : « L’église de Sainte-Élisabeth est importante pour nos familles. Dans le passé, jusqu’à 75 familles y ont vécu. Il y a une attache émotionnelle et des racines, le cimetière est d’ailleurs toujours présent. Nos ancêtres y sont encore enterrés. Le monde qui venait de là a encore beaucoup de fierté pour ce village disparu. Le village a été peu à peu abandonné au fil des années. »
Pour maintenir l’esprit de la communauté disparue, le comité a souhaité organiser des messes tous les ans. « On le fait en général après le pèlerinage de Saint-Malo. Lors de ces rencontres, il y a des jeunes, des familles, des grands-parents, il y a des personnes de tout âge qui viennent. Le reste du temps, on laisse les portes de l’église ouvertes pour que les gens de passage la visitent.
« Aujourd’hui, il n’y a plus que des cultivateurs autour de l’église. Beaucoup de monde fait des recherches sur leurs origines, et avoir l’église reste une attache pour eux, ils savent d’où ils viennent. Monseigneur LeGatt est même venu auparavant dire la messe dans notre église une couple de fois.
« On espère que l’on pourra reprendre les messes annuelles l’année prochaine si les conditions le permettent », termine Gabriel Collette.
(1) Pour en connaître plus au sujet du comité et de l’histoire de Sainte-Élisabeth, veuillez consulter ce lien : https://sites.google.com/site/steelizabethmanitoba/welcome-bienvenue-à-ste-elizabeth?authuser=0
(2) Pour faire des dons, les personnes intéressées sont invitées à faire un chèque à l’ordre de la municipalité rurale de Montcalm et à écrire dans la zone de mémo C/O Ste Elizabeth Historical Committe – Roof Repair Fund. Le chèque doit être posté au trésorier, Norbert Collette, à son adresse personnelle qui est 211 Penfold Crescent Wpg, MB R2J 1S3. Un reçu fiscal pour don de la M.R. de Montcalm vous sera alors envoyé par la poste.
