Élu de Saint-Vital depuis 2011, Brian Mayes compte bien s’appuyer sur cette grande expérience en politique pour devenir à nouveau conseiller municipal. Il garde une motivation intacte et revient sur ces dernières années de mandat.
Par Jonathan SEMAH
Adepte de marathon, Brian Mayes remarque quelques ressemblances entre cette longue course à pied et la campagne électorale qui s’achève. « Depuis le 15 juillet, je fais du porte-à-porte. Je parle et je rencontre les gens de Saint-Vital. Ça a été une longue campagne, mais ça s’est bien passé. Il y a de différentes préoccupations qu’il y a quatre ans. Par exemple, il y a quelques années les gens ne parlaient pas autant des personnes en situation d’itinérance. Mais, cette fois, c’est une inquiétude pour beaucoup de gens. »
Commissaire scolaire avant de se lancer en politique, Brian Mayes indique que cette campagne électorale n’a pas été plus dure que les autres, mais différente. Il a notamment dû compter sur moins de volontaires à cause de la COVID-19.
S’il admet avoir connu quelques moments de fatigue notamment en 2019, Brian Mayes a su retrouver l’énergie pour une nouvelle campagne. Il explique ses motivations. « Un nouveau maire arrive, ça sera aussi de nouveaux défis. Quelqu’un m’a demandé si j’avais envie de faire d’autres choses pour des problèmes à l’échelle de la Ville ou même au niveau provincial, mais à la fin ce qui m’intéresse, c’est faire des choses pour les résidents de Saint-Vital. Je suis toujours motivé pour aller travailler et représenter les gens de Saint-Vital. Ce n’est pas tous les jours une bonne journée, tout le monde n’aime pas les décisions que je prends, mais c’est un bon parcours et une bonne expérience. J’ai toujours la passion du métier. Il y a encore des projets que je veux faire. »
| Infrastructures
Il y a les projets à venir et les projets passés. Brian Mayes revient sur quelques initiatives dont il est fier alors que son mandat se finit dans quelques jours. Il explique aussi que la pandémie de COVID-19 a freiné quelques actions. « Je pense que les gens sont heureux que nous continuions à augmenter le budget des routes, mais je pense que nous devons consacrer plus de fonds à la réparation des nids-de-poule. Nous consacrons aussi beaucoup plus d’argent à l’itinérance qu’auparavant, mais je pense que les gens veulent que nous travaillions plus en collaboration avec la Province. Nous en discutons depuis longtemps. Et puis, il y a des projets dont les gens sont fiers comme la construction d’un nouveau terrain de basket-ball pour le Glenlawn Collegiate ou un court de tennis à Sage Creek. Nous avons de bons retours sur ça. »
Pour plus de précision en ce qui concerne le sujet des routes, Brian Mayes avait indiqué au début de l’année 2022 que les fonds pour le revêtement des routes avaient augmenté à hauteur de 160 millions de dollars, soit plus de cinq fois le montant dépensé lorsqu’il a été élu pour la première fois en 2011. « Malgré tout, il a toujours un problème avec les nids-de-poule. Chaque personne que je rencontre me parle d’une rue, puis d’une autre, et encore d’une autre… Je rappelle qu’on a aussi vécu l’un des hivers les plus durs cette année et ça a eu un impact sur les routes. On doit continuer dans cette voie et s’assurer d’investir plus pour ce problème. »
Le candidat espère aussi, s’il a le budget pour, la création d’un centre communautaire dans la zone Sage Creek/Boavista/Royalwood, quartier neuf et en expansion.
| Communication
Interrogé sur le reproche fait par d’autres candidats sur le manque de communication et de disponibilités des conseillers municipaux, Brian Mayes n’est pas en accord avec cette affirmation. « Beaucoup de gens sont très satisfaits de la façon dont mon bureau répond aux appels téléphoniques et aux courriels même si mes adversaires veulent prétendre le contraire. Nous avons sûrement manqué des appels ou des courriels. Je reçois 21 000 courriels par an la dernière fois que nous avons compté. Je ne réponds pas à chacun d’entre eux personnellement, mais j’essaie de répondre dès que je peux. »
Le candidat sortant invoque aussi un agenda chargé et surtout les deux années de pandémie qui ont ralenti les possibilités de rencontre. « Sur le fait que je ne sois pas disponible. J’ai eu des réunions publiques sur les feux de circulation à Sage Creek, sur les transports en commun à Sage Creek, j’ai été à des soirées et je n’ai pas vu mes adversaires là-bas. J’ai continué les porte-à-porte même pendant la pandémie. Je ne suis pas présent seulement lors des élections. Mais bien sûr, il n’y a pas eu, à cause de la pandémie, de grandes assemblées comme avant. »
| Francophonie
Brian Mayes se veut aussi un défenseur des intérêts des francophones dans un quartier qui a une histoire importante avec le fait français. Il est notamment fier du travail accompli pour promouvoir les services en français au sein de la ville de Winnipeg.
« J’ai été l’une des personnes, avec le conseiller Matt Allard, qui se sont battues pour obtenir le budget nécessaire à la création du poste de directeur des services en langue française et ça a été une bonne décision. (1) J’ai voulu honorer le franco-manitobain Gabriel Dufault qui a un sentier longeant la rivière Seine à son nom. (2) C’est symbolique, mais il y a des décennies on changeait le nom des rues francophones, car elles étaient trop compliquées à prononcer. Je pense aussi au site web en français dans la ville qui est certainement meilleur que ce qu’il a été. Le travail continue, on est de plus en plus au conseil municipal à pouvoir s’exprimer en français. Nous avons fait des progrès. »
(1) Nicole Young est la directrice des services en français.
(2) Gabriel Dufault est l’ancien président de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba.